Cela fait bien longtemps que Hugo Chechosz et Christophe Gratien se connaissent, tellement longtemps qu'ils se sont prénommés les Twin Sisters.
Malheureusement, le nom étant déjà pris, ils se sont donc rebaptisés les Twin Twisters.
Après leur départ d'Eiffel, en 2007, l'idée d'un groupe en duo a germé.
Depuis, 4 ans à monter leur studio, à écrire, à composer, à roder leurs compos sur les scènes du Nord de la France et à Paris - d'excellents concerts d'ailleurs - iIls ont sorti un EP il y a 2 ans.
Aujourd'hui, le grand jour est arrivé avec la sortie de l'album ! Un album fait en auto-production, de manière artisanale. On est loin des albums commerciaux, matraqués à la radio. Ici, on est dans le spontané, la sincérité et en plus la qualité.
On commence par les guitares tonitruantes et saturées de "Ooooh Girl". La voix est lointaine, écrasée par la disto.
Le décor est planté, le son est "gras, épais". On commence à osciller la tête de haut en bas en ressentant l'énergie se dégageant du titre.
La chanson "Twin Sisters" part sur le schéma "verse chorus verse", à savoir des couplets relativement calmes, entrecoupés de refrains ravageurs. J'aime particulièrement cette alternance à travers le titre. Ce titre fut le premier sorti sur le EP 4 titres.
"Blood On My Hands" est très rythmé, le texte est scandé, ponctué de riff de guitares saturées. Des grésillements de radio nous amènent doucement sur "Don't Eat My Thumbs". Un break viendra tout bouleverser au milieu du titre, la voix claire du début du titre se transformera pour donner l'impression de sortir d'un mégaphone.
On se calme d'un coup avec le sublime "I Love My House". La voix et le son de la guitare se marient parfaitement sur cette ballade. La batterie reste discrète, en retrait. Sûrement le titre que je préfère sur cet album.
On retrouve ensuite le single "Geometric Nightmare", avec un son beaucoup plus rageur, brut et sauvage.
En l'espace de 10 titres, on parcourt l'univers des Twin. Un univers composé de rock'n'roll ("Don't Eat My thumbs"), de blues ("Not So Sure" et "Mysterous Spell"), de rock garage ("Geometric Nightmare" et "Ooooh Girl"), de country ("Come On Girl"), de grunge ("Twin Sisters"), sans oublier la ballade "I Love My House". Le tout étant entremêlé, mélangé, transformé pour former un son et une identité bien personnelle au groupe. J'apprécie également le son très live et l'avalanche d'énergie dégagée par ces chansons.
Un disque à écouter absolument et à découvrir sur scène (plusieurs dates de concerts prévues dans le Nord). Pour les Parisiens, surveillez leur site pour les dates à venir. On y sera à coup sûr ! |