Girl's Ashes
(Art Distro / L?Autre Distribution) octobre 2017
Tu vois lecteur, parfois les apparences sont trompeuses. Tiens regarde, moi par exemple, tu penses sûrement que je suis un gros déglingos, au look punk-rocker, la crête ou je ne sais quoi, tout ça parce que je te parle de rock et vais aux concerts de métal alors que pas du tout ! Je suis toujours bien habillé, propre sur moi, je me mouche et dis bonjour à la dame (comme on dit par chez moi).
Et bien pour l’album dont je vais te parler, c’est exactement la même chose. Quand j’ai lu le nom de Dirty Work of Soul Brothers, j’ai imaginé la musique du célèbre duo cinématographique qui aurait pris un bon gros coup de neuf. Erreur grave !
DWOSB, c’est plus rapide que Dirty Work of Soul Brothers quand même, est un trio français de rock, jusque là, rien d’extraordinaire me diras-tu, oui mais de rock "psychélèctrique" et toc ! Leurs sonorités sont très 70’S, pop, garage et électro et surtout, surtout, les musiciens n’utilisent que des vieux claviers, orgues et synthés analogiques des années 70 et 80, ainsi qu’une batterie. Pas d’ordinateur, pas de sample, que du live !
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Girl’s Ashes envoie du bois comme on dit par chez moi ! L’ambition du groupe est de faire bouger les gens et les laisser vibrer intérieurement, ce qui te donne une idée de ce que tu vas entendre. C’est à l’image de leurs textes, bruts, instinctifs et comme ils se plaisent à le dire eux même : des phrases qui accrochent, des mots qui percutent et de vulgaires petites histoires.
Girl’s Ashes est leur deuxième album, c’est résolument rock, comme j’aime et les claviers sont justes éblouissants ! Et pour cet album, ils ont fait appel à un trio de cuivres (trombone, cor et trompettes).
Les neufs compositions vont te faire danser, chanter à tue-tête, c’est rock, c’est soul, électro et ça parle principalement de gisquettes, nanas, gonzesses, bref de femmes "de celles que l’on croise dans la rue, dans notre imagination, celles que l’on a connues, celles des autres et celles des nuits infernales et des sentiments perdus, s’envolant comme un nuage de fumée sous lequel ne repose qu’un tas de cendres : Girls’ Ashes" (sic).
A noter que le visuel, époustouflant, de l’album est signé Thibaut Gervaise (Platane 777) qui a tout de suite compris à qui il avait à faire et propose une typographie très garage rock, même si normalement le garage se joue avec des guitares brutes et crades, on retrouve cet aspect brut avec des claviers et c’est la force incontestable de Dirty Work of Soul Brothers. Retiens bien ce nom pour ne pas te tromper quand tu iras le chercher chez ton marchand de disques préféré !
Bonne écoute et à très vite, moi je file chez le teinturier chercher mes chemises et mes cravates !
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