Tu le sais lecteur, je suis un peu dingue et quand j’ai installé chez moi un autel en l’honneur du Diable, tout le monde m’a pris une réservation pour l'asile. Moi c’est Manu Lanvin et le Devil Blues, son groupe formé du duo de choc Jimi Montout derrière les fûts et Nicolas Bellanger à la basse, que je vénère.
Depuis le dernier opus, blues, booze & rock’n’roll, je trouvais le temps trop long.
Mon vœu a été exaucé et un nouvel album vient de nous tomber dans les esgourdes et qu’est-ce que c’est bon ! Le bien nommé Grand Casino est sorti le 15 mars. Il n’usurpe pas son titre tant c’est fastueux, et surtout avec du standing. Imagine donc : Beverly Jo Scott, Taj Mahal, Popa Chubby et Paul Personne en guests sur des titres ébouriffants.
L’album part fort et finit en beauté et au cours de ce voyage musical, tout est superbe.
Deux reprises d’AC/DC et des Rolling Stones, je devrais dire deux réinterprétations d’ailleurs, tellement les titres trouvent une nouvelle jeunesse et je pourrais même dire trois, puisque Manu Lanvin se réinterprète lui-même en reprenant "Lost Under The Waves".
Lanvin mégalo ? Non, Manu, artiste qui nous démontre s’il en était encore besoin toute l’étendue de son talent. Sa capacité à se remettre en question ou à proposer une nouvelle interprétation d’un de ses titres, ce qui laisse présager des concerts exceptionnels. Manu Lanvin (et le Devil Blues) démontre là toute sa générosité et tout son talent.
L’album se termine par le seul titre en Français de l’album "Je suis le diable" en duo avec Paul Personne et clin d’œil peut-être, c’est pour ce même Paul Personne, que Gérard (je suis sûr que tu sais de qui je parle), le papa de Manu, a écrit un titre que j’ai toujours adoré, "Vagabondage" sur l’album Comme à la maison. La boucle est bouclée, mais heureusement définitivement.
Manu Lanvin baigne dans le blues depuis tellement longtemps qu’il en est le digne représentant.
Lecteur, tu l’auras compris, va écouter le Diable, va le voir avec ses disciples. Faites vos jeux, rien ne va plus et surtout, bisous parce que c’est important et beaucoup de bonne musique.
Alors que la France est virtuellement sans gouvernement, il y a de quoi, entre autres problèmes, s'inquiéter pour la culture. Quoi qu'il en soit on sera toujours là pour la rendre la plus accessible possible.
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