Cabaret burlesque conçu par la troupe du Cabaret Burlesque de Valentina del Pearls, avec Chanelle de Mai, Katie Kraw, Romane Chandelier, Sucre d’Orge, Valentina del Pearls et Vicomte Harbourg en alternance avec les artistes du Burlesque Klub.
Elles sont sept comme les sept mercenaires, mais ce n'est pas le pistolet leur arme favorite. Sous la houlette de Valentina Del Pearls, historienne gouailleuse du phénomène (mais pas que !), elles vont pendant une heure illustrées de leurs formes généreuses et coquines, ce que les Américains appellent le burlesque ou plus prosaïquement le strip-tease ou plus clairement encore, l'effeuillage. Un voyage principalement dans les années 1920 de la prohibition aux années 1940 où l'amusement, c'est fini (merci Mister La Guardia, maire de New York), avec un prolongement lointain et final à Vegas...
Elles ont des noms pour rivaliser avec le Crazy Horse : Sucre d'orge, Romaine Chandelier, Eva la vamp, Calie Tee, Katia Kraw... Elles ont aussi bien du talent pour chanter des chansons immortelles ("Heaven", "Dream a little dream of me", "My Girl Pussy"), ou pour danser sur des musiques d'Henri Mancini (l'indémodable générique de Peter Gunn). Elles pourraient aussi faire du music hall (voir le très beau tableau de Romaine Chandelier... avec ses chandeliers).
Elles sont surtout là pour amuser (et un peu plus) le spectateur tout en s'amusant elles-mêmes de leurs petites effronteries pour grands clins d'œil...
Valentina del Pears le dit d'emblée au public : il n'est pas ici que pour applaudir. C'est sa participation complice avec les artistes qui va donner son caractère à la représentation. Alors, il faut venir au "Cabaret Canaille" sans arrière-pensées. Pas pour démêler le bon du mauvais goût, le haut-de-gamme du polisson, le second degré du trivial. Non, le spectateur est là pour hurler, crier et même, après le spectacle, partager un verre avec les artistes.
Alors, sans trop se forcer, chacun joue le jeu. Les timides ou ceux qui sont venus par hasard ne sont pas les derniers à s'impliquer dans cette présentation bruyante et ludique.
Franchement, des soirées comme celle-là, on n'en connaîtra pas beaucoup. A moins bien sûr, de revenir car, Valentina dixit, la troupe n'est jamais la même... Ainsi, il y a parfois des hommes qui se prennent au jeu, sans doute pour rappeler les temps berlinois.
Qu'importe les raisons ou les prétextes, revenir au "Cabaret Canaille" s'impose. Attention à l'addiction !
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