L’album que voici aurait pu ne jamais voir le jour.
C’est l’histoire d’une rencontre sur une plage il y a 22 ans. 2002, ils sont jeunes et insouciants, font une jam sur la plage et la vie se charge de les séparer. Pas de bluette sur fond de coucher de soleil. Elle, Tictone, devient une peintre, street-artiste connue et reconnue, capable de grimper bien haut pour nous faire rêver. Lui, Konop, devient un artiste, guitariste de jazz notamment, en vue des disquaires underground depuis que John Zorn le produit, lors d’un voyage à New-York.
Ils nous proposent donc un album nommé Colors, où chacune des 9 pistes a pour titre une couleur : "Blue", "Orange", "Pink", etc. Non, ce ne sont pas les noms d’un nouveau gang venu nous dépouiller (je laisse les cinéphiles expliquer aux autres).
Chaque titre a une sonorité différente du précédent et nous entraîne dans un melting pot de sons électro, de mélodies à la guitares, de titres dansants, d’autres plus mélancoliques. D’un titre mélancolique "White" à un titre beaucoup plus dansant "Yellow" (dont le clip vient de sortir pour accompagner la sortie de l’album que je vous recommande).
Je n’ai qu’un seul bémol, je n’aime pas du tout la pochette mais d'une, mon avis on s’en fout et de deux, c’est bien la musique qui nous importe et là, je suis surpris et interpellé dès la première écoute, d’une traite, je n’aime pas faire une première écoute en plusieurs fois. Pour le coup, j’aurais sûrement perdu toute la quintessence de cet album, véritable palette de couleurs sonores. Le groupe ne se nomme pas Royal Pantone pour rien.
Un titre parfaitement avisé pour un superbe album qui nous transporte.
Alors que la France est virtuellement sans gouvernement, il y a de quoi, entre autres problèmes, s'inquiéter pour la culture. Quoi qu'il en soit on sera toujours là pour la rendre la plus accessible possible.
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