N’en déplaise aux neurasthéniques de tout poil, ça existe, puisque je les ai vus. J’ai vu Oui-Oui au pays des Carpates (chez son pote Dracu) et les oumpas loumpas dansant avec Metallica. Ça s’appelle Les aventures de Maïsman, le plus grand des super-héros dans Le retour de Méchant Man. Et c’est de la musique. Et ça déchire. Carrément trop de la balle. Youpi trop chouette.
Comment les décrire objectivement, sans oublier quelque chose, sans fragmenter ? Pas facile de mettre des mots sur le talent. Et ils en ont, les lascars. Imaginez des musiciens capables de mêler du métal à Chantal Goya et des conteurs alliant Walt Disney et La Nuit des Morts Vivants. Pari risqué, certes, mais pari réussi.
S’ensuit près d’une heure d’aventures, entre Maïsman le héros (le mec avec une tête de maïs), et son ennemi de toujours, Méchant Man (celui qui a une caboche de rave difforme). Il y a aussi "Zéa", une poupée à l’encéphalogramme aussi plat qu’un croque monsieur, et des sbires cruels et débiles (Jean-François le rat musqué et "Coincoin"…). Je ne vous dis pas qui gagne à la fin. Seulement que Méchant Man a de quoi faire passer Malthazar pour une tapette.
Au-delà des personnages et du délirium, il y a six à dix musiciens-conteurs, aussi à l’aise dans le métal, la funk, les comptines et rondes enfantines. Et un premier opus Le plus grand des Super-Héros sorti en 2006. A écouter absolument en imaginant la rencontre de Grimm et Frankenstein dans le laboratoire de Mister Hyde. |