Parker Street est déjà le troisième album de Hervé (ou RV) Salters, claviériste parisien qui a acquis un certain statut en tant que musicien, ayant notamment joué avec des artistes tels que M, Femi Kuti ou Blackalicious. Il y a environ dix ans, RV a quitté Paris pour aller s’installer à San Francisco et il a commencé à enregistrer des disques et à les signer General Elektriks, probablement en honneur au fabricant américain des vieux synthés du début des années 80 dont RV est passionné.
La pop fraîche et entraînante du morceau "Summer is here", premier single de l’album Parker Street que j’ai entendu pour la première fois sur Radio Nova, m’a conquis immédiatement et m’a donné l’envie intense de connaître l’album dont il était originaire, même sans avoir d’autres références.
Parker Street m’a révélé l’artiste fascinant, compositeur de génie et musicien virtuose qu’est RV, mettant en avant des influences musicales qui vont des Beatles à Prince, en passant par Kurt Weill, Supertramp, Bee Gees, Fiery Furnaces ou DJ Krush. Tout au long des treize morceaux qui le composent, j’ai constaté la diversité de styles et la versatilité musicale du projet General Elektriks, en parcourant des ambiances pop, funk, soul, jazz, downtempo, indie, lounge, free...
Le bilan final est gratifiant : cinq musiques d’anthologie ("I’m ready", une des plus belles ballades que j’ai entendues, le déjà mentionné "Summer is here", le très beatlesien "Hardship is over", l’épique "We ride" et le Lou Reedien "Quiet entertainers"), trois excellents morceaux ("Spark", "Holding down the port" et "Show me your hands") et les autres, aussi très bons.
D’après moi, on a affaire ici à un des disques de l’année. |