Comédie dramatique écrite et mise en scène par David Géry d'après l'oeuvre éponyme de Ray Bradbury, avec Quentin Baillot, Lucrèce Carmignac, Simon Eine, Gilles Kneuzé, Alain Libolt, Clara Ponsot et Pierre Yvon.
"Fahrenheit 451", spectacle conçu et mis en scène par David Géry, constitue la transposition scénique du célèbre roman d'anticipation éponyme de Ray Bradbury paru au début des années 1950.
Rien de plus, rien de moins, un spectacle "sons et lumières"... et pyrotechnie, avec les effets spéciaux élaborés par Jeff Yelnik qui réjouira les amateurs d'anticipation vintage.
Le roman qui a connu un beau succès lors de sa parution ne vaut pas tant par son registre qui est celui de la dystopie en vogue à l'époque, avec notamment le dogme de l'uniformisation qui va jusqu'à la ressemblance clonique, ni par sa thématique de l'autodafé littéraire comme un des outils de prédilection du totalitarisme, thématique récurrente depuis l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie ou même l'espoir d'un avenir meilleur avec une poignée de justes qui entrent en résistance.
Mais bien par certaines visions prémonitoires telles celle du règne de l'image avec ses murs-écrans qui sont autant d'instruments de surveillance que de manipulation et du laminage culturel avec la dictature cathodique et ses émissions de télé-réalité qui naîtront vingt ans après ainsi que son concept d'homme-livre.
Il raconte l'éveil à la conscience et à la résistance, dans une société lobotomisée, sans passé, sans Histoire, ni futur autre que la répétition de journées lénifiantes, dirigée par un Etat policier, d'un soldat du feu employé à brûler les livres dont la détention est illégale.
Retrouvant un réflexe de sauveteur, il découvre aussi le plaisir et la richesse de la lecture jusqu'au jour où, dénoncé et traqué, il rejoint un petit groupe d'hommes qui lui apprennent qu'à la rébellion frontale et suicidaire mieux vaut vaut une résistance secrète en attendant le jour certain où le retour à la une vraie civilisation sera possible.
Pour raconter ce conte moral, David Géry a réuni Simon Eine, Alain Libolt, Quentin Baillot, Lucrèce Carmignac, Gilles Kneusé, et, pour la jeune génération, Clara Ponsot et Pierre Yvon, issus de la promotion 2012 du CNSAD, sur une scène plongée dans la semi-pénombre, sur laquelle les différents lieux de la narration sont symbolisés par les panneaux mobiles du décor minimaliste réalisé par Jean Haas, et qui s'embrase régulièrement de spectaculaires feux. |