Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Roses
Théâtre de la Bastille  (Paris)  janvier 2015

Variation tragi-comique d'après une pièce de William Shakespeare, mise en scène de Nathalie Béasse, avec Sabrina Delarue, Etienne Fague, Karim Fatihi, Erik Gerken, Béatrice Godicheau, Clément Goupille et Anne Reymann.

Avec "Roses", la comédienne et metteuse en scène Nathalie Béasse, formée en arts visuels aux Beaux-Arts puis au Centre d'Art dramatique d’Angers et aguerrie au croisement des formes artistiques, applique pour la première fois ses fondamentaux théâtraux que sont le théâtre de plateau, le genre du théâtre-danse qui s'appuie sur le caractère plastique de la parole et la dramaturgie du corps, le registre de la tragi-comédie et la forme du montage séquentiel destinée à créer un "espace de projection mentale", à un texte du répertoire.

A savoir le drame "Richard III" de William Shakespeare, qu'elle qualifie de "monstre de verbe", et ce non pour explorer la question ontologique du mal ou cerner la figure du personnage-titre mais pour sonder l'univers de ce dernier à travers sa focale de prédilection que constitue la systémie intrafamiliale.

En l'occurrence, cela fonctionne de manière tout aussi intéressante au plan conceptuel que convaincante dans sa transposition scénique car Nathalie Béasse travaille sur - et avec - la pâte humaine, ce qui la démarque radicalement de ses homologues contemporains cantonnés dans une posture formelle.

Sous la réserve toutefois de connaître, au préalable, l'historique de la Guerre des Deux Roses, lutte intestine pour le pouvoir qui, en Angleterre au 15ème siècle, a opposé les deux branches de la dynastie des Plantagenêts, les maisons de Lancastre et d'York et son ultime épisode que constitue l'accession au trône sanglante et meurtrière de Richard de Glocester, frère cadet du roi régnant, qui né difforme, estropié et contrefait, mais aussi subtil et fourbe.

Si elle ne modifie pas la trame narrative du drame shakespearien, elle n'en garde que des bribes textuelles dispensées en langue originale et, principalement, en français dans une efficace traduction "modernisée" de Jean-Michel Déprats, au sein d'un montage de scènes - que Nathalie Béasse présente comme la concrétisation du sous-texte - placées de manière inattendue sous un registre qui déplace le drame vers la tragi-comédie dont plusieurs en mode chorégraphique, de la danse de cour à la marche guerrière, dont la choralité retrace la communauté familiale.

Sur un plateau quasiment vide, le spectacle se déroule comme une fresque cinétique très inventive dans une monochromie de beige grisé, avec ses plans larges que sont les scènes chorales et ses zooms monologaux, qui s'affranchit de la contextualisation historique et use des récurrences scénographiques béassiennes que sont l'utilisation de grandes pièces de tissus qui se font tant rideaux de théâtre que emblèmes vestimentaires et le cabinet de curiosités avec sa collection taxidermique composée des prédateurs et de leur proie, métaphores anthropomorphiques.

Une immense table, symbole polysémique, de la conviviale table de banquet à la conflictuelle table de négociation, scande la partition dans laquelle, en outre d'interpréter les autres protagonistes masculins, Etienne Fague, Karim Fatihi, Erik Gerken et Clément Goupille s'échangent le rôle de Richard III dans ses relations avec les figures familiales masculines et surtout celles féminines en se confrontant aux Reines déchues, femmes clairvoyantes, mères douloureuses et veuves déchirées, interprétées par Sabrina Delarue, Béatrice Godicheau et Anne Reymann.

Sous la direction rigoureuse de Nathalie Béasse, tous sont excellents et, nonobstant l'insertion de quelques dispensables virgules métathéâtrales, sa proposition, qui inclut en sus de belles incursions plasticiennes et des ruptures loufoques tout en évitant l'exercice de style, s'avère réussie et résolument roborative.

 

MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=