"Lorsque je me promène au gré du jazz, que je navigue sur des mers d’harmonies et que les vents de l’improvisation me bercent, je me sens comme un homme qui contemple le ciel étoilé, humble et admiratif" Tristan Mélia.
Tristan Mélia est un jeune pianiste prometteur. Son second disque No Problem, dans la continuité de Un moment loin de toi (2016), est un disque plein de promesses. Car ce jeune musicien est en plein épanouissement. Et, s’il se montre parfois un peu trop sage et discipliné sa musique se revendiquant de Bill Evans, du Jazz West Coast, de Carlos Jobim, de Michel Petrucciani ou de Lester Young est pleine d’envie, de générosité et d’un certain enthousiasme, de celui qui aime profondément ce qu’il fait, qui donne tout pour cela (et ce disque doit lui ressembler totalement) et qui sait où il souhaite emmener l’auditeur.
On sent sur ces douze morceaux (8 compositions originales et 4 standards : "No problem" de Duke Jordan, "Too young to go steady" de McHugh et Adamson, "Maybe September" de Percy Faith et "That’s What Friends Are For" de Burt Bacharach) un sens du phrasé, de l’articulation, de l’improvisation, du swing, une énergie, une certaine élégance, qui plairont aux amateurs du genre. Et tout cela ne demande qu’à éclore totalement.
Tristan Mélia sait aussi très bien s’accompagner puisqu’il s’est entouré du batteur Cédrick Bec et du contrebassiste Thomas Bramerie. Et comme les trois musiciens partagent cette musique avec cœur et dialoguent avec gourmandise et souplesse... "Car le jazz est infini, j’espère en jouer, en créer, en improviser pour l’éternité". On ne peut que le souhaiter à Tristan Mélia.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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