Flight of the Conchords est un produit dérivé à lui tout seul, une sorte de holding de l'humour venue de Nouvelle Zélande en passant par les États Unis afin d'y rencontrer le succès... à la télévision !
Mais résumons afin de mieux voir ce qu'il en est de ce drôle de duo.
Alors donc tout commence en Nouvelle Zélande lorsque deux potes, Jemaine Clement et Bret McKenzie, décident de partir aux Amériques afin d'essayer d'y faire carrière dans la musique.
Ensuite, rien n'est plus certain si ce n'est que l'on retrouve nos deux compères reconvertis en duo comique dans une série télé racontant l'histoire de deux néo-zélandais venus aux États-Unis pour y faire carrière dans la musique. Difficile alors de mettre de l'ordre entre fiction et réalité puisqu'au final, les deux gagmen de Flight of the Conchords (qui est aussi le nom de la série) sont bel et bien en passe de réussir leur coup avec ce premier album lui aussi du même nom !
Car les deux comiques ne sont pas tombés de la dernière pluie visiblement dans le domaine de la musique et, ce qui pourrait être un produit commercial pour faire vendre la série, et inversement, est en fait un véritable album aux qualités nombreuses, au rang desquelles on notera avant tout une bonne humeur communicative et un humour décapant rappellant notamment les album de Denim, avec cette dérision et celle folie trop peu souvent injecté dans la musique actuelle au risque de se faire traiter de groupe "festif" façon Fatals Picards.
Or, les Flight of the Conchords n'ont que très peu de points communs avec nos Picards, si ce n'est le sens de l'autodérision et l'envie d'aborder des styles de musiques variés.
Car pour le coup, Flight of the Conchords est pour le moins éclectique mêlant avec réussite la pop, le rock, l'électro et le hip hop et même le folk. Etonnant ? Oui, en effet, étonnant et addictif.
Car comment ne pas rire sur "Foux du fafa", improbable et tubesque chanson "en français" (notez bien la présence des guillemets) citant en vrac la baguette et Depardieu.
Au fil des titres, vous découvrirez un groupe aux airs de Philippe Katerine, Divine Comedy, Thievery Corporation ou encore Geggy Tah, Arrested Developpement… La liste pourrait être longue mais se terminera toujours par "Bowie", titre de la dernière chanson qui offre une croustillante et hillarante parodie de David Bowie. Remarquable.
Entre temps, "Robots Boom" raconte un monde sans humain… et sans éléphant, "The prince of parties" fait dans la musique indienne, "Hiphopopotamus vs Rhymenoceros" vous proposera un duel hip hop au sommet... je ne vais pas citer chaque titre pour vous laisser la surprise, mais chacun a un univers bien à lui, comme la ballade folk "A kiss is not a contract" (but it's very nice) à la fois drôle et rudement bien fichue !
Un album d'été parfait ! Un vrai bonheur de fraîcheur, de drôlerie et d'intelligence et surtout qui tient très largement la route musicalement ! Vivement que la série débarque sur nos écrans ! |