Comédie de Fréderic Bui Duy Minh, Cyril Gourbet et Aymeric de Nadaillac, mise en scène d'Aymeric de Nadaillac, avec Sara Lepage, Cyril Gourbet, Aymeric de Nadaillac et Loïc Trehen.
Avec "Les Aventuriers de la Cité Z", et l'assumant totalement, la Nad Compagnie creuse le sillon des spectacles basés sur la transposition théâtrale parodique du roman et du film d'aventures tels "Le tour du monde en 80 jours" et "Les 39 marches" qui ont suscité un réel engouement du public.
Pour l'écriture à plusieurs mains, Fréderic Bui Duy Minh, Cyril Gourbet et Aymeric de Nadaillac procèdent par compilation syncrétique en puisant dans tous les registres notamment du cinéma, depuis "L'homme de Rio" de Philippe de Broca et "Les Aventuriers de l'Arche perdue" de Steven Spielberg, et de la bande dessinée avec les aventures tintinesques.
Hergé sur la ligne claire duquel s'est calqué Damien Garavagno pour les décors dessinés, plus d'une trentaine, utilisés dans une scénographie de Cyril Gourbet, un des points fort du spectacle, qui les décline astucieusement en trois médiums : des panneaux en fond de scène qui se tournent comme les pages d'un album et des rideaux en milieu de scène qui délimitent ainsi deux espaces scéniques parallèles et et des projections transitionnelles.
L'aventure, certes convenue, se déroule donc comme une bande dessinée animée avec des personnages stéréotypés qui n'échappent pas à la caricature.
Dans les années 1930, une séduisante et déterminée jeune femme s'adresse à un vrai faux aventurier aussi charmeur que looser pour retrouver son père explorateur disparu dans la jungle amazonienne à la recherche du fabuleux trésor de l'Eldorado, un trésor qui est également convoité par le IIIème Reich.
S'ensuivent un jeu de pistes à la dimension de tour du monde doublé d'une course-poursuite pour échapper au féroce nazi émissaire du IIIème Reich qui convoite également le trésor.
Dans la mise en scène de Aymeric de Nadaillac qui satisfait aux codes du genre que sont le rythme trépidant, le cinétisme et le sur-jeu impératif, les officiants sont à la hauteur de l'entreprise qui n'est que de pur divertissement tout en assurant tambour battant les changements de décor et de costumes.
Sara Lepage et Cyril Gourbet, qui forment le couple-héros archétypal parfait et, dans tous les autres rôles, deux fous furieux à la manière de Jango Edwards qui ne font pas dans la dentelle, Aymeric de Nadaillac et Loïc Trehin, assurent une prestation maelstromique et totalement jubilatoire. |