En octobre 2019, je vous présentais un très bel ouvrage de Jean-Christophe Buisson, portant sur les mondes communistes entre 1919 et 1989 et intitulé Le siècle rouge. Cet ouvrage, une histoire monde illustrée était à la fois inédite et totalement réussie.

Jean-Christophe Buisson récidive avec Le noir et le brun, toujours chez Perrin, en nous proposant une histoire illustrée du fascisme et du nazisme entre 1919 et 1946. Evidemment, la sortie de cet ouvrage en 2022, coïncide avec le centenaire de l’arrivée au pouvoir de Mussolini au terme de la marche sur Rome (28 octobre 1922) qui ouvrit l’ère fasciste, amplifiée une dizaine d’années plus tard par l’avènement de Hitler, avant d’entraîner le monde dans l’enfer et de connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par les procès de Nuremberg et de Tokyo.

Construit sous une forme chronologique avec des focus sur des personnages importants de la période étudiée (une vingtaine de personnages), l’ouvrage nous montre bien le caractère mondial de l’attraction des régimes totalitaires qu’ils ont pu susciter non seulement en Europe mais aussi dans le monde par l’intermédiaire d’Etats-croupions et de partis frères, sans oublier le Japon, troisième pilier de l’Axe. L’ouvrage nous emmène donc aux quatre coins du monde, de Londres à Rio, en passant par Le Cap, Bucarest, Madrid, Bagdad ou Lima. Il nous embarque aussi vers la Mandchourie, le Canada, le Vietnam, la Grèce et même la France.

Comme à son habitude, l’ouvrage englobe tout, il accorde une place importante à l’histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive, sans oublier ou négliger la dimension politique, diplomatique et militaire. On y découvre alors un récit édifiant, particulièrement enlevé et de nouveau très novateur. L’ouvrage s’appuie sur de nombreuses illustrations, plus de 200 au final, dont de nombreuses inédites.

C’est donc un ouvrage d’une grande richesse que nous propose Jean-Christophe Buisson, servi par un texte ambitieux et complet qui prend soin de rapprocher par la chronologie des évènements que l’on néglige d’associer. C’est un ouvrage qui deviendra évidemment une référence, un classique sur le sujet qu’il traite.