Groupe de shoegaze devenu mythique, sinon légendaire, Slowdive est un groupe anglais, auteur de 3 albums dans les années 90 (Just for a day, Souvlaki et Pygmalion) chez les mythiques Creations Records.

Séparé ensuite pour donner naissance à Mojave 3 et à un projet solo de Neil Halstead (folk acoustique) et de Rachel Goswell (pop folk, aux faux airs de Saint-Etienne), le groupe se reforme en 2014 et c’est un événement en soi et la tournée est une réussite. Un nouvel album intitulé simplement Slowdive sort en 2017 et est une réussite. Il est salué par la critique qui avait en son temps réservé un accueil beaucoup moins tendre au groupe anglais.

6 ans plus tard, le groupe revient à nouveau avec ce très classe Everything is alive. Un album dans la continuité du précédent, plus posé, moins axé sur les décibels peut-être mais tout aussi élégant. Certains diront qu’il est un peu ennuyeux mais il faut aussi accepter que les gens mûrissent et aient envie de faire évoluer leur musique, surtout avec leurs expériences solo respectives.

Alors oui, on est vraiment sur quelque chose de plus calme, voire pop, à l’image de "Shanty" et "Prayer remembered" qui ouvrent le disque et qui se languissent un peu, laissant l’auditeur un peu sur sa faim pour qui attendait une explosion sonique qui n’arrive jamais. Pourtant, ces titres très planants reprennent les codes du groupe et on retrouve assez rapidement ce son si familier qui nous donne des frissons.

"Kisses" est lui aussi très pop avec son chant très éthéré. "Skin in the game" nous régale aussi avec la voix de Neil Halstead si douce qui nous enveloppe d’un cocon de nostalgie.

"Everything is alive" renoue avec les débuts du groupe finalement, avec une musique plus planante que bruyante, des mélodies mélancoliques exacerbées par un chant tout en rondeur. "The Slab" termine l’album avec un truc plus en tension, plus noir mais tout aussi brillant.

On retrouve dans ce disque les ingrédients essentiels à la recette du parfait petit shoegazer. Guitares enveloppantes, voix planantes. C’est beau, c’est doux, c’est nostalgique et ça suffit à mon bonheur. Et vous ?