Si la musique d’Orwell, cette pop raffinée et sophistiquée très anglo-saxonne mais évoquant également une ligne allant de Voulzy à Daho, a quelque chose de très ancrée dans le passé et quelque part d’assez prévisible, le nancéen Jérôme Didelot arrive toujours à tirer sa musique vers le haut musicalement et à trouver un angle nouveau qui donnera un attrait particulier à son disque. Cela se vérifie une nouvelle fois avec ce Parcelle brillante.
Pour ce disque, c’est vers l’écrivain Theodore Sturgeon qu’il est allé chercher l’inspiration.
Theodore Sturgeon (Cristal qui songe, Les plus qu'humains, Les Talents du Xanadu, Méduse...) est l'un des plus grands écrivains de fantastique et de science-fiction américains. Les thématiques importantes chez lui tournent autour de l’humanisme, de l'aliénation, du manque de communication, de la solitude, de la différence. Des sujets intemporels et qui sont toujours d’actualité.
On retrouve dans ce disqueune musique où tout est soigné : l’écriture, le sens mélodique, les arrangements, les textes (chantés en français) et la production. Mais loin de tomber dans une musique joliment précieuse et finalement louable sur le moment mais oubliable rapidement, Jérôme Didelot parvient totalement à l’incarner, et la faire parfaitement coïncider avec la "prose rythmique" et les changements d’atmosphère de Theodore Sturgeon. Car si ce Parcelle Brillante est comme un long fil pop tendu, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Jérôme Didelot a un peu plus d’ambition ! On se frottera donc avec plaisir à des titres comme "Jamais assez" avec Armelle Pioline (Holden, Superbravo), "Les ondes", l’instrumental "Dérivation", "Rien ne pourra me rendre sage", "Parcelle Brillante" ou "Dors encore". Un bien beau disque...
Un printemps décidément capricieux mais quelques jours de beau temps avant un nouveau déluge. Ici c'est un déluge de musique, spectacles ou livres qui nous attend.
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