Il
a ses fans Damon Gough, le garçon
mal dessiné. On évoque souvent à son sujet
la "parfaite pop anglaise..." . Et c’est vrai que
avec sa jolie voix, le beau son de sa guitare acoustique ou de son
piano, les quatuors à cordes, les percussions d’orchestre,
on passe un bon moment...
Le livret du cd, très soigné, installe une esthétique
très personnelle, un pot-pourri de carte-postales british
à la Dickens (le site lui aussi est joli à regarder).
Mais la musique, quelles surprises ? Quoi qu’on n’ait
pas déjà entendu cent fois ailleurs ? Et pas du côté
des meilleures références : dans les pires moments,
on s’ennuie autant que dans un album de Cat
Stevens.
Le plus comique, c’est "Summertime
in Wintertime", incroyable titre à la Jethro
Tull, complet avec solo de flûte ! (Il y a donc encore
de nos jours des gens pour écouter Jethro Tull !). Tout ce
côté vieux baba, les choeurs d’enfant de Pink
Floyd, quel ennui...
Tenez, il tient à nous dire que la fabrication des cds est
une cause du réchauffement de la planète et que, pour
se faire pardonner, il plantera autant d’arbres qu’il
faudra pour absorber le CO2 créé par son cd... On
croit rêver.
Un album pas mauvais en fait, mais sans personnalité, impregné
de références passéistes mal digérées.
Qu’est-ce qu’il nous en restera dans une semaine ?
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