Arches métalliques, verres brisés, néons blafards clignotant en lumières stroboscopiques. Flash, noir, flash, noir, flash, noir, épilepsie. Narcotique. Visions subliminales. Coups dans la tête, coups de têtes, de poings. Atmosphère glaciale. Usine désaffectée mise en images par le photographe Stéphane Merveille. Rythmique robotique mais pas sans âme. Derrière cette musique, le chaos. Jessica 93.
Derrière ce pseudo ressemblant à une mauvaise annonce de rencontre d’une blonde décolorée et ravinée se cache Geoffroy Laporte, bande de sales jeunes à lui tout seul aux tendances dark, très dark. Le disque qui éructe sur la platine, c’est Who Cares. On n’est pas vraiment surpris d’apprendre qu’il sort chez Teenage Menopause (JC Satan, Scorpion Violente, Le Prince Harry), Et Mon Cul C’est Du Tofu (label d’agités notoires) et avec le disquaire Parisien Music Fear Satan.
Ce Who Cares agit comme un Poison. Ambiances plombantes. C’est Noise, Coldwave. De longues chansons poisseuses faites de boucles de guitares, d’une boîte à rythme automatique, déshumanisée et de stridences électriques. Ces chansons sont un trou noir qui nous absorbe, malaxe notre cerveau, nos oreilles. Moi je suis allongé dans ce canapé, souillé dans la noirceur de cette cave parisienne. Les corps errent autour de moi. Les basses de "Sweet Dreams" résonnent comme des coups le long de la paroi alors que les guitares montent crescendo. Obsession de cette musique. Djins qui virevoltent au-dessus de ma tête… Je suis bien. |