Graphiste de formation, le Suisse Peter Knapp a, comme beaucoup de photographes de sa génération, commencé par la peinture.
Venu à Paris pour suivre les cours de l'Ecole des Beaux Arts, sa rencontre avec Hélène Lazareff le propulse à la tête de la direction artistique du magazine Elle, auquel son nom devient indissociablement lié.
Il s'improvise photographe, révolutionne la photo de mode des années 70 et inscrit son nom dans l'histoire de la photographie publicitaire française.
Ce "faiseur d'images" comme il se définit, "les images sont des photos faites et non des photos prises", collabore également à d'autres magazines comme Stern, Vogue et Sunday Times et réalise des courts métrages pour le magazine télévisé de télévision culte "Dim Dam Dom" pour poursuivre ensuite dans le cinéma et l'édition.
La Maison Européenne de la Photographie lui consacre une exposition, "Peter Knapp - La passion des images", qui donne un modeste aperçu de son travail.
Au rez-de-chaussée, les clichés iconiques des années pop contrastent avec les expérimentations plastiques présentées à l'étage.
Les plus étranges et fantasmatiques sont des macros de sols, pierre et végétaux, desquels émergent des portraits saisissants que Peter Knapp associe aux "Nouvelles en trois lignes" de Félix Fénéon, journaliste libertaire, inspirées de faits divers. |