Il est des associations musicales qui, sur le papier, te paraissent tellement incongrues que jamais tu n’imaginerais l’écouter.

Mojo Sapiens fait partie de ces groupes qui osent. Ils ont décidé d’associer blues, funk et hip-hop. Et là, mon sang en a perdu son sens de circulation. Associer funk et hip-hop OK, des cultures plutôt urbaines, mais le blues !

Et puis en y réfléchissant, le blues, ce sont les racines, la rue aussi, la clandestinité aussi un peu. Mais comme ils aiment à le rappeler, Willie Dixon (1915-1992) aimait dire : The Blues is the roots, the rest is the fruits.

Tu me connais et tu connais Froggy’s Delight, nous sommes curieux et j’ai donc lancé le disque. Et là, mon sang a retrouvé son sens et mes sens m’ont retourné la tête. Quelle claque ! C’est évident maintenant que la musique blues, ses guitares, son harmonica s’associent parfaitement avec le hip-hop et les guitares funk (comme sur "Graves").

Le trio Strasbourgeois est constitué d’Eli Finberg alias Mr E, de Cyprien Steck alias Leopard Da Vinci et Victor Sbrovazzo. Ils ont décidé, disent-ils, de prêcher l’éclectisme musical. Et c’est terriblement réussi et efficace !

La pochette de l’album a été dessinée par Mar Galatea, aux couleurs du sable, en même temps, avec le titre de l’album c’est plutôt de bon aloi. Pour accompagner la sortie de l’album, le trio fait les choses en grand et nous propose également un clip pour le titre qui ouvre l’album : "American Dream". Un clip animé par Mathieu Garcia / KiNTO-MO.

Mojo Sapiens est LA découverte de ce début d’année. Ils seront en concert le 28 janvier au Festival Compli’Cité à Huninge (68) après une release party qui aura mieux le feu, je n’en doute pas, à la Péniche Mécanique de Strasbourg le 20. LE groupe sur lequel garder un œil !