Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Hans Bellmer - Anatomie du désir
Centre Pompidou  (Paris)  Du 1er mars au 22 mai 2006

Le Centre Pompidou propose une exposition d'une très grande richesse rassemblant des peintures, des photos, des dessins, des sculptures-objets et des carnets de croquis de Hans Bellmer, peintre et dessinateur d'origine allemande qui vécut à Paris et fut grandement associé au mouvement surréaliste.

Lumière diffuse, tamisée, clair-obscur dans ce labyrinthe gris et fushia de courbes et de recoins, la scénographie s'organise en circonvolutions cérébrales adaptées aux formats réduits de l'oeuvre et à l'immersion dans l'univers d'Hans Bellmer.

Au détour d'une salle, l'autoportrait de Hans Bellmer, apparition fantomatique surgie du néant vitreux d'une matrice universelle, à la fois sublime, évident et terrifiant, saisit l'âme en ce qu'elle montre un homme qui créa une oeuvre singulière, totalement atypique et personnelle.

Passionné par la psychanalyse, auteur d'une " Petite anatomie de l'inconscient physique ou l'anatomie de l'image" (à laquelle renvoie d'ailleurs le titre de l'exposition), Hans Bellmer a une personnalité obsessionnelle tournée vers les pulsions essentielles de l'être humain l'infernal couple Eros-Thanatos. Plus que le corps en tant que sujet c'est le corps en tant qu'objet des pulsions de vie et de mort qui l'obsède.

Et cette exploration artistique est aussi le fruit de ses propres expériences, sexe, alcool et cocaïne, et de sa vie avec Unica Zürn, graphiste atteinte de troubles psychiatriques graves.

En 1933, Hans Bellmer fabrique une poupée articulée en bois, papier mâché et matériaux divers, qu'il considère être une "fille artificielle aux possibilités anatomiques capables de rephysiologiser les vertiges de la pensée jusqu'à inventer des désirs", dont le concept qui deviendra la l'objet emblématique de son oeuvre jusqu'en 1948.

D'entrée, la section "Les jeux de la poupée" installe le visiteur dans cette "étrangeté inquiétante" qui caractérise toute l'oeuvre de Bellmer : images fortes, violentes, habitées qualifiées de subversives et toujours dérangeantes.

La première version sera le sujet de maintes photos destinées à l'édition dont la première "Die Puppe"en comporte 10.

La seconde poupée avec des articulations en boules, à la manière des mannequins en bois pour peintres, donnera lieu à une second volet de photos "La Poupée seconde partie" puis à une troisième édition enrichie des textes de Paul Eluard et de photos coloriées à la main qui paraîtra en 1949.

Objet symbolique et érotique, la poupée est rarement représentée dans son intégrité. Elle est démembrée, torturée, monstrueuse, ligotée, décapitée, et mise en scène elle matérialise tous les désirs, toutes les perversions, tous les fantasmes et toutes les sublimations. Contextualisée, elle est photographiée dans un environnement familier qui renforce l'impression d'inquiétante étrangeté de l'image.

Ainsi la poupée concentrait à la fois les possibilités plastiques de l'objet qu'elle est, les implications esthétiques qu'elle signifie et les représentations mentales qu'elle concrétise.

C'est sans aucun doute la partie de son oeuvre qui est la plus connue. Mais Hans Bellmer est également un peintre et un dessinateur fulgurant tant par le trait que par l'inspiration.

Egalement sont présentés de nombreux de dessins, gouaches, peintures, découpages, croquis qui représentent d'étranges et fantasmagoriques personnages, sorte de métamorphoses du corps qui tend à l'hermaphrodisme et qui visitent les profondeurs de l'inconscient.

La même esthétique raffinée et violente se retrouve dans ses dessins dont le trait fin, minutieux et sinueux serpente sur la feuille et ne représente pas qu'une figure, un objet ou un paysage mais une histoire à déchifrrer. Un rêve, un fantasme, une pulsion du désir qui s'inscrivent dans une recherche fondamentale, à travers le retour à l'eden primal, la question ultime : l'origine de la vie.

Car tout comme la poupée, qui n'est pas qu'une représentation féminine mais aussi un jouet qui renvoie vers l'enfance où la vie et la mort ne sont pas contradictoires, les dessins de Bellmer font référence à la non différenciation sexuelle de l'enfant.

En 1927, Hans Bellmer reçoit une caisse expédiée par sa mère contenant ses jouets d'enfant. Il dira plus tard : "J'éprouvai alors le sentiment atroce d'avoir perdu ma vie depuis l'âge de raison."

 

"Le corps est comparable à une phrase qui nous inviterait à la désarticuler, pour que se recomposent à travers une série d'anagrammes sans fin, ses contenus véritables". Hans Bellmer

Crédits photos : Thomy Keat (plus de photos sur la galerie )
avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou.


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps

Ce n'est pas parce que le pays est plongé dans le froid et la morosité qu'il ne faut pas se faire plaisir. Alors, sortons, dansons, rêvons au travers de notre sélection culturelle de la semaine. Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Edgar is dead" de Edgar
rencontre avec Johnny Carwash qui était en concert avec TV Sundaze à Saint Etienne
"J'irais ailleurs" de Les Soucoupes Violentes
"Sublimer" de Marine Thibault
"For once" de Mélys
"Tu sauras pas quoi faire de moi" de Olivier Marois
"Boomerang" de The Darts
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die

Au théâtre :

les nouveautés :

"Capharnaüm, poème théâtral" au Théâtre de la Cité Internationale
"Jean Baptiste, Madeleine, Armande et les autres" au Théâtre Gérard Philipe
"Majola" au Théâtre Essaïon
"Mon pote" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Tout l'or du monde" au Théâtre Clavel
"Dans ton coeur" au Théâtre du Rond Point
"Du pain et des jeux" au Théâtre 13 Bibliothèque
"Vernon Subutex" au Théâtre des 2 Rives
"37 heures" au Théâtre la Flèche
"Fantasmes" au Théâtre La Croisée des Chemins

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
des reprises :
"Rembrant sous l'escalier" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala
et toujours :
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"C'était mon chef" de Christa Schroeder
"L'embrasement" de Michel Goya
"Nouvelle histoire d'Athènes" de Nicolas Simon

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 12 mai 2024 : Après les ponts vient la pluie
- 05 mai 2024 : Profitons des ponts pour lire, écouter, visiter, applaudir...
- 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=