Nous avions découvert les Baddies un soir de novembre 2008, lors d'une soirée Rock is Dead ?. Les quatre jeunes anglais avaient eu la charge de clore la soirée avec leur look de gentils garçons et leur punk à vous décoller les œufs du sol aussi sûrement que vos tympans.
C'est donc un an plus tard que l'on se retrouve avec leur premier album Do the job.
Si la pochette montre toujours le groupe avec des chemises au col boutonné, on ne sait plus trop si on doit penser aux premiers de la classe ou bien à Frankenstein avec leur regard inquiétant et zombifié.
Et finalement le disque est ainsi, c'est-à-dire entre mélodie pop légère et gros son tranchant, le tout dans un amalgame consistant et sans répit sur toute la durée de l'album.
Les chansons s'enchaînent en effet à grande vitesse et le tempo ne descend que rarement.
On pourrait reprocher la voix quelconque et franchement plate du chanteur même si, ça et là, on devine un certain potentiel. Heureusement, le groupe étant probablement conscient de cela, les chants sont souvent renforcés d'un effet chorale qui donne une bonne dynamique aux chansons ("I Am Not A Machine").
D'autant plus qu'au final, cette voix finalement plus pop que rock tranche avec la musique, énergique en diable du groupe qui enchaîne sinon des tubes indémodables, quelques morceaux qui vous entraineront malgré vous dans un pogo endiablé digne des plus survitaminés des groupe pop rock. On pense bien entendu aux très médiatisés Kaiser Chief mais également aux méconnus Compulsion en leur temps, parfois à Weezer lorsque les guitares arrêtent de s'emballer, voire même à Off Spring pour certaines mélodies un peu trop "vendeuses".
Quoi qu'il en soit, les gentils punk de Baddies ont fait leur travail avec ce Do The Job : nous faire danser de bonne grâce et de bonne humeur. Pour l'histoire du rock, on verra plus tard. |