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Mika Kaurismaki  (octobre 2010) 

Réalisé par Mika Kaurismaki. Finlande. Comédie dramatique. Durée : 1h42. (Sortie 20 octobre 2010). Avec Anna Easteden, Elina Knihtilä, Hannu-Pekka Björkman et Kati Outinen.

Depuis les Lumière, quand des frères font du cinéma, ils travaillent généralement en couple fusionnel : Frères Taviani, Frères Coen, Frères Dardenne, Frères Larrieu, Frères Farrelly, Frères Wachowski. Une seule exception : les Kaurismaki qui, s’ils ont écrit en commun des scénarios, n’ont - sauf erreur - pas co-réalisé de films ensemble.

Du coup, à la différence des autres fratries du 7ème art, on a pu établir une hiérarchie entre les deux frangins finlandais. Aki, film après film, a dessiné une oeuvre cohérente, une des rares à traverser son époque pour y exprimer autre chose qu’une simple envie de filmer. Seul héritier de Fassbinder, il a réussi à imposer une vision morale, celle d’un humaniste dont le désespoir s’arrête devant le courage des petites gens.

Face à ce frère qui accumule les louanges et les récompenses, Mika et ses films hétéroclites paraît être le vilain petit canard de la famille. Réalisateur cosmopolite, il a pu ainsi filmer Jean-Pierre Castaldi dans un nanar allemand, "Helsinki Napoli", tourner "Amazon" au Brésil, donner un film hollywoodien réussi mais impersonnel, "I love L.A", et même réussir de très beaux road-movies comme "Rosso" et le très christique "Zombie et le train fantôme".

Avec "Divorce à la finlandaise", Mika Kaurismaki, en ne cherchant plus à filmer dans la même catégorie que son frère, a visiblement trouvédéfinitivement sa voie. Ici, il n’est pas question de plonger dans le quotidien imbibé d’alcool des prolos finlandais, mais de décrire sans pathos les problèmes d’un couple de cadres supérieurs flirtant avec la quarantaine et titillé par le divorce. Qu’ils soient finlandais n’est pas l’essentiel et l’on peut même dire qu’on n’est pas très loin de l’univers décalé d’Almodovar quand il cherchait à amuser ses contemporains et pas à obtenir la Palme d’Or.

Les habitués du cinéma d’Aki auront même la surprise de voir des acteurs qu’ils connaissent bien dans des rôles plutôt doloristes s’amuser à composer des personnages improbables, comme Kari Outinen en chef de la Mafia estonienne. Ils découvriront aussi que Mika prend le contre-pied de son frère en montrant que les Finlandais ne sont pas tous moches et alcooliques. Même un peu empâtée par les années, Madame reste une belle femme et Monsieur, ex nordique svelte quand il avait encore ses cheveux, exhibe un bide bien rebondi qui ne rebute pas tant que ça.

Et que doit penser Aki d’un film où l’enjeu dialectique se déploie autour du frigo qui fait grossir les corps et rend ainsi les êtres frigides ?

Au bout du compte, on pourra lire "Divorce à la finlandaise" comme un divertissement qui propose les images d’une autre Finlande, une Finlande convertie au modèle occidental, voire américain. On n’est sans doute pas très loin des néo-comédies de remariage que propose inlassablement le cinéma américain et pas non plus très loin de l’esprit de certaines séries télés, et ce n’est pas un hasard, si la belle Anna Easteden qui rayonne dans le film est une habituée des séries américaines.

Gros succès en Finlande, “"Divorce à la finlandaise", victoire de Mika sur Aki, confirmera bien des certitudes sur l’avenir en pointillé du cinéma. Mais les Kaurismaki ne sont pas les nouveaux Abel et Caïn : on doit à la fois se laisser aller au charme mineur de "Divorce à la finlandaise" et voir ou revoir le dernier chef d’oeuvre en date d’Aki, "Les Lumières du faubourg".

 

Philippe Person         
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# 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps

Ce n'est pas parce que le pays est plongé dans le froid et la morosité qu'il ne faut pas se faire plaisir. Alors, sortons, dansons, rêvons au travers de notre sélection culturelle de la semaine. Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Edgar is dead" de Edgar
rencontre avec Johnny Carwash qui était en concert avec TV Sundaze à Saint Etienne
"J'irais ailleurs" de Les Soucoupes Violentes
"Sublimer" de Marine Thibault
"For once" de Mélys
"Tu sauras pas quoi faire de moi" de Olivier Marois
"Boomerang" de The Darts
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die

Au théâtre :

les nouveautés :

"Capharnaüm, poème théâtral" au Théâtre de la Cité Internationale
"Jean Baptiste, Madeleine, Armande et les autres" au Théâtre Gérard Philipe
"Majola" au Théâtre Essaïon
"Mon pote" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Tout l'or du monde" au Théâtre Clavel
"Dans ton coeur" au Théâtre du Rond Point
"Du pain et des jeux" au Théâtre 13 Bibliothèque
"Vernon Subutex" au Théâtre des 2 Rives
"37 heures" au Théâtre la Flèche
"Fantasmes" au Théâtre La Croisée des Chemins

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
des reprises :
"Rembrant sous l'escalier" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala
et toujours :
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"C'était mon chef" de Christa Schroeder
"L'embrasement" de Michel Goya
"Nouvelle histoire d'Athènes" de Nicolas Simon

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
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