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Valérie Massadian  (avril 2012) 

Réalisé par Valérie Massadian. France. Drame. 1h08. (Sortie 11 avril 2012). Avec Kelyna Lecomte.

Voilà un film étrange, étrange et fantastique, alors qu’il pourrait "normalement" se résumer au banal quotidien d’une petite fille de 4 ans.

Rarement avec aussi peu d’éléments, un film aura réussi à créer un tel climat. À la fois effrayant et rassurant, "Nana" ne raconte rien mais laisse tous ses spectateurs faire leur propre "cinéma".

Est-on dans un conte de fées - comme le suggéreraient les lectures faites par la précoce Nana - ou dans un documentaire sur une fillette vivant à la campagne et confrontée à la mort d’un cochon ou à celle d’un lièvre pris dans un collet de braconnier ?

Qu’advient-il de la maman de Nana ? Sa disparition entre la scène initiale où l’on tue le cochon et celle où la fillette décroche le petit lapin signifie-t-elle qu’elle aussi a rendu l’âme ?

À quoi riment tous ces déplacements de Nana dans cette maison-chaumière qui pourrait abriter le Petit Poucet comme les Sept nains ?

Qu’on le fasse de bonne grâce ou qu’on s’y refuse, il y a de fortes chances qu’on soit bien vite envoûté par cette petite fille hors du commun avec ses bottes roses et ses chaussettes rouges, son beau visage qu’on imaginerait rieur dans une pub pour petits suisses et sa marinière bleue.

Dans la scène, qui devrait traumatiser de nombreux cinéphiles urbains, où le cochon est littéralement exécuté devant la ferme de son grand-père, Nana, avec deux autres enfants, est assise dans le coin droit du cadre. Observe-t-elle vraiment la scène ? On ne sait pas trop. Mais, en off, retentit sa petite voix : "C’est du sang ou c’est de la peinture ?".

Tout le film de Valérie Massadian est dans la douceur de ce non-dit ou plutôt dans l’étrangeté de ce non-vu... En correspondance, il y a les scènes de "Nana" avec le lièvre mort qu’elle finit par jeter avec délicatesse dans le feu de l’âtre. On pense soudain à Brigitte Fossey enterrant des animaux dans "Jeux interdits". Sauf qu’ici, Nana se carapate dare dare quand le lièvre est saisi par le brasier.

Pendant qu’on voit ce film bref qui avance comme un rêve rapide, on s’interroge sur son faire : comment Valérie Massadian a-t-elle pu mener la petite Kelyna Lecomte là où elle menée ? On a alors des réminiscences du "Ponette" de Jacques Doillon. Cette autre petite fille, qui traversait elle aussi presque tous les plans d’un film portant son prénom, semblait extrêmement dirigée, ne cessait de parler.

Alors que Nana-Kelyna est une taiseuse campagnarde, absolument pas préoccupée par la caméra. On se trompera peut-être complètement mais on a l’impression qu’elle est libre d’agir, qu’elle n’est ni dirigée ni dirigeable. Cela contribue à faire de ce film quelque chose d’inouï, d’infiniment original.

Est-ce un film sur l’enfance en train de se vivre ou un film sur l’enfance recrée, revécue par le prisme d’une réalisatrice débordante de sensibilité ?

Mais on peut également dire que l’enfance n’est qu’un prétexte dans "Nana", qu’il s’agit d’une plongée dans la vie, dans les vies des êtres humains autant que celles des animaux.

Hymne à la nature aussi et par la même occasion hymne à un cinéma où la nature vaut le même prix que la culture. Film singulier qui devrait plaire à tous ceux qui se moquent de son sens pourvu qu’une oeuvre en appelle aux sens...

 

Philippe Person         
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