Après avoir établi le mètre étalon, 1 inch : ½ mile, de leur electro abstractive et pensive, soit le parfait mélange entre expérimentation et dimension pop, Andrew Phillips et Marcus O’Dair reviennent avec un nouvel album.
Plus mélodique et chanté que son prédécesseur, avec la présence sur "Richardson Road" de Robert Wyatt de Soft Machine ou Gazelle Twin sur "A Mysterious Disappearance", Unearth ne se départi pas de la dimension imaginaire, complexe, et du côté cinématographique de sa musique qui a fait la marque de fabrique du duo.
Pour preuve, pour chacun des dix morceaux présents ici, le groupe s’est inspiré d’autant de lieux et d’instants en Angleterre, représentés en image et cartographiés dans le livret présent avec le disque. Une invitation au voyage (déjà présente dans 1 inch : ½ mile où était jointe au disque la carte du village de Balsdean dans le Sussex), à la découverte, mais aussi une sollicitation à l’introspection. Y a-t-il vraiment un lien entre les images et la musique qui les accompagne ? Qu’importe ! On se laissera de toute façon aisément submerger par la poésie mélodique et rêveuse qui s’échappe de ce disque, par cette electronica planante et sophistiquée, par des titres aussi bien écrit que "Pieces", "Reservoir" ou "A Mysterious Disappearance", où chaque particule musicale devient une exploration...
A noter que le groupe s’est amusé à créer un véritable jeu de piste puisque dix versions alternatives (enregistrées sur cassette et fournis avec un walkman) des titres présents sur le disque ont été cachées dans dix endroits différents en Angleterre. Chaque personne se faisant photographier In Situ avec le précieux walkman recevra un disque dédicacé de la version alternative et le premier qui se sera rendu dans les dix endroits différents aura droit à un concert privé à domicile ! Pas mal non ? Pour faciliter la tache, le groupe a dispersé des indices sur son Twitter et dans ses vidéos… Au boulot donc ! Un voyage, une musique indispensable… |