Ministère des ondes
(LGSR / Sphère France) octobre 2017
Damned, ça va faire vingt ans que le garnement guitare, chante, écrit et compose. De son premier duo de guitare Gadjé à Calame avec sa sœur, il chemine en première partie de Mano Solo, Louis Bertignac et Louise Attaque. Et c’est seul qu’Arthur de la Taille défend son odalisque : Ministère des ondes.
"Pourquoi les anges nous jettent des pierres que l’on se prend dans la figure" ("Les anges") Romantique, poète et mélancolique, Arthur de la Taille chante l’amour et la finitude de nos destins.
Et oui, moi aussi je suis une midinette, et les douces volutes d’une guitare acoustique me mettent en émoi. Surtout quand un chanteur me susurre les mots que j’ai sur le bout de la langue "Alors j’plonge dans la vie, j’la prends à bras le corps, je cherche mon paradis, à la vie à la mort, à la lumière des poèmes parfois la nuit s’éclaire, quand je vis ce que j’aime ma vie est éternelle" ("On ne verra pas tout").
De la guitare enjouée ou triste, essoufflée ou suspendue, l’album se nuance autour des cordes, tantôt séductrices, tantôt suppliantes. De l’urgence et du manque ("Pour que tu reviennes"), de la volupté et des ailleurs ("Changer d’air"), les cordes se font mutines ("Next time"), ou émouvantes ("L’or des jours").
Témoins des pérégrinations de l’artiste, certains rythmes se teintent de déhanchés langoureux, faisant pencher sa pop du côté d’une élégante bossa nova mucho mas caliente que les propos ne le suggèrent.
Sa voix est douce et se trouble dans ses déclarations courtoises. Et à ceux qui lui reprochent une politesse de convenances, je leur réponds qu’un peu de douceur dans ce monde de brutes ne fait pas de mal. Il me semble plutôt agréable de se laisser porter par une musique chaleureuse et des propos délicats.
"Tout le long des routes, il y a des histoires" ("Paris, ici ou ailleurs")
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.