Hélas c'est ainsi ; Certaines soirées se commencent à reculons et finissent en rasant les murs. Les Inrocks proposaient ce soir une doublette White Rose Mouvement / Nine Black Alps. Si l'affiche paraissait séduisante sur le papier, la réalité est hélas toute autre.
Début de soirée et première partie, assurée péniblement par White Rose Mouvement, groupe de Londres, piochant ses compositions dans le bocal new wave/ indie rock.
Si les enceintes crachent sans peine les compositions de Love is a number, dernier album en date, le doute s'installe tant l'attitude de Finn Vine laisse à désirer. Look germanique (pour rester poli), peau décharnée et son plus sale que sale, White Rose Mouvement semble satisfaire l'audience, mais ne satisfait pas le rédacteur de cette chronique.
Chansons brouillonnes, voix inaudibles, et sono noisy achèvent le jugement. Comme quoi on peut être anglais et ne pas séduire. Les gimimcks 80' tapotés au clavier ne changeront rien à l'histoire. "Love is a number" me disait on, nous n'avons pas du choisir le bon numéro.
Quelques bières plus loin, Nine Black Alps élève le débat par son rock enragé et ses protest songs nettement plus élaborées.
Directement branchés sur leur album fraîchement pondu, Everything is, The Nine black Alps croule sous les superlatifs d'outre-Manche. Annoncé comme le nouveau Kurt Cobain, le chanteur possède il est vrai les intonations et l'attitude qui séduisent le public, mais arrive un poil trop tard dans la mouvance Grunge.
Quinze ans de retard pour un groupe correct. Mais sans plus. "Cosmopolitan" et "Not everyone" rappellent nos jeunes années 90', mais le groupe à frange de 2005 semble avoir raté son train. "Just friends", le nouveau single, rattrape l'ensemble, se danse et excite la foule. En vain. Etre un groupe à guitares et faire du bruit ne constituent pas en soi les ingrédients d'une musique mélodique. Dommage.
Nine Black Alps devra retravailler ses gimmicks pour percer en France. |