Arrivé dans nos bacs 5 mois après sa sortie outre-Manche, Mylo (Myles MacInnes de son vrai nom) débarque enfin chez nous.
Déjà, il fallait oser le titre, notre homme se paye le luxe de fustiger le sacro-saint Rock & Roll en plein revival. Heureusement, Mylo se contente de sauver l’electro et laisse le rock là ou il est.
D’emblée, les influences sont claires et nettes, dès le planant "Valley of the dolls", les échos de Roÿksopp et Air se font entendre. Influences qu’on retrouvera à plusieurs reprises dans le cd avec "Need you tonite", "Sunworshipper" et "Zenophile", autant de morceaux aux mélodies gracieuses et atmosphériques, qui vous feront partir très loin.
Destroy Rock & Roll aurait donc pu être un bon petit disque d’electro gentillette, mais c’est son éclectisme qui fait sa force. L’album est en effet truffé de bombes electro-dancefloor imparables comme "Destroy Rock & Roll", où Mylo s’amuse à énumérer les pontes du rock, le tube survitaminé "Drop the pressure" ou encore "Paris four hundred", référence à un acide très prisé à New York dans les années 80.
Moralité: un style qui ne correspondra pas à tout le monde mais que les clubbers trouveront irrésistible.
On lui pardonnera quelques chansons fadasses à coté des bombes précédemment citées, "Muscle cars", "Rikki" et "Ottos journey" sentent un peu le réchauffé. Dommage…
Au final, Mylo touche au génie avec un premier album de haute volée, à la fois sensible et énervé, calme et rythmé. Le pari de l’éclectisme est réussi, mention très bien, Mylo réussit là où beaucoup échouent (qui a dit Daft Punk ?) : livrer un album electro pouvant satisfaire tout le monde, rêveurs ou fêtards.
Décidément, après Franz Ferdinand, l’Ecosse n’a pas fini de nous surprendre. Let’s dance. |