La soirée au Badaboum sera longue, la programmation de trois concerts : Nat Jenkins & The Heart Caves suivi par les Paon et les Rhum For Pauline.

On imagine un londonien qui a grandi dans le Southland, passionné par la musique depuis tout petit, et qui a pour amis musiciens Luke Pritchard (The Kooks) et les Maccabees au complet.

Ce likely lad commence à monter son propre groupe avec son ami Robbie Heart et après un album Now here this et beaucoup de concerts en tournée par l'Europe, il choisit Paris comme ville idéale et s'y installe avec son groupe. Bienvenue dans l'histore de Nat Jenkins & The Heart Caves !

Quand on arrive au concert, la salle n'est pas encore pleine et Nat et les autres boivent une bière en attendant. Dix minutes après, il monte sur scène, avec son blouson varsity en cuir, et sa formation avec Johnny Manning aux claviers, Stephane Chandelier à la batterie et Pierre Juarez à la basse. Ils se presentent en anglais mais demandent au public : "ça va ?".

On a l'impression que le brit rock à l'allure glam a rencontré le mince duc blanc de la période Ziggy Stardust. Les sonorités à la Bowie arrivent surtout sur les morceaux du dernier album Back to the Island sorti le 30 octobre sur Mirador, comme Gentle Night et Money Games.

Nat aime le contact avec le public, il aime parler et lui demande de s'approcher de la scène. Quand on commence avec l'addictif refrain de "Turn Me On", le public le suit et tape des mains avec lui.

On mélange des ballades à l'esprit crooner accompagnées par les petits chorus de la voix-satin de Robbie Heart comme dans "Just Like Lorraine", avec un twist 60's dans "After All In" où on retrouve des faux airs des The Last Shadow Puppets, jusqu'aux influences des derniers Tame Impala dans "Quarter to Three". Avec son médiator à la bouche et le regard droit devant, Nat nous donne de bonnes vibrations d'un psychédélisme qui essaie de transformer la musique en sensations.

A la fin du concert, ils descendent de la scène en passant dans le public, dans une salle pleine qui les applaudit.

Une très belle soirée qui nous donne envie de les revoir le 12 novembre au Pop-Up du Label.