L’ensemble House of Echo est né de la rencontre entre le pianiste Enzo Carniel et le guitariste Marc-Antoine Perrio. Avec une envie moteur, une ligne directrice : laisser la musique se construire par l’improvisation, se développer doucement, laisser libre cours aux aléas sonores et rebondir dessus, travailler autant les textures, les timbres que les formes.
Ici, il n’est pas particulièrement question d’esthétique (on navigue entre jazz, ambient music, énergie presque rock…) mais de ressenti, de sensations. C’est parce que sont d’excellents musiciens (auquel il faut ajouter Ariel Tessier à la batterie et Simon Tailleu à la contrebasse), parce que l’architecture des morceaux est finement travaillée que l’on peut s’y perdre, s’y retrouver, s’évader. On est pris par le son, par sa construction, par la matière sonore, les nuances, les respirations qui mènent aux silences ou est-ce l’inverse ? Les mélodies se construisent lentement, apparaissent doucement, parfois juste par bribes ou comme sur un fil ténu.
Et si les doigts d’Enzo Carniel rappellent parfois un Keith Jarrett, un Glenn Gould ou un Thelonious Monk, un son d’ensemble se dessine où chaque musicien cohabite pour ne former qu’un tout, les phrasés se mélangeant... Il faudra donc plonger corps et âme dans ce disque, pour le plus grand bonheur.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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