Quand on écoute le groupe La Luz, on pourrait supposer que le quatuor féminin est né et a grandi en Californie, compte tenu de leur capacité à capter le plaisir et les sensations associés au lieu. Pourtant, si les filles vivent bien maintenant à Los Angeles, elles sont originaires de Seattle. La Californie va bien au teint du quatuor qui a déménagé, entre son deuxième album, Weirdo Shrine et son troisième, ce Floating Features, d'Olympia à Los Angeles.
Un mariage délicat de styles musicaux légèrement rétro (surf pop mélodique, doo-wop, rock sixties…) permet à la chanteuse-guitariste Shana Cleveland et au reste du groupe d’explorer avec force et talent les textures de leur son, avec beaucoup de mélodies, des nuances de psychédélisme noir, de guitares parfois fuzz, de rêves chatoyants et d’angoisse. Les paroles sont dominées par des monstres de B-movie mystérieux : des cigales géantes, des créatures monstrueuses, des aliens... et influencées par Los Angeles, ses habitants, ses légendes, son paysage, sa folie, ses espoirs. La ville y est dépeinte comme une sorte de personnage déchiré par des réalités, des envies contradictoires. A la fois doux et fort, papier de verre et pop suave.
En fait, la musique de La Luz ressemble beaucoup à un cocktail Zombie : à la fois puissant ("Cicada", "Loose Teeth", "Don’t Leave Me On The Earth"), acidulé ("Floating Features", "California Finally", "My Golden One") et sucré ("Mean Dream", "The Creature", "Lonely Dozer", "Walking Into The Sun"). Le genre qui descend facilement avant de vous assommer.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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