Pendant longtemps, nous avons tous cru aux théories du docteur Emmet Brown et de son disciple Marty MacFly qui voulaient qu'une DeLorean soit nécessaire pour voyager dans le temps.
Aujourd'hui, tout cela est remis gravement en question par toute une génération de groupes de rock qui réussissent à faire remonter le temps à leur auditoire par la simple force de leur musique. Expérience parfaitement réussie par les Allah-Las encore récemment et pour le cas présent, par les Eternal Tapestry qui nous offre une belle balade psychédélique dans le temps et dans l'espace.
Album instrumental hormis le dernier titre, A World Out of Time annonce d'ailleurs la couleur dès son titre. Issu de multiples séances d'improvisation, les morceaux se déroulent quasi sans interruption et semblent n'en former qu'un, fait de guitares aux sonorités parfois exotiques, toujours psychédéliques mais jamais agressives. En effet, même si le rythme est parfois soutenu, on reste toujours dans une certaine apesanteur. Ça plane pour eux, et nous avec.
Le dernier titre chanté "Sand into rain" est plus apaisé, comme si tout le reste n'avait été qu'une longue intro à une chanson presque normale. Le temps passe vite et on aura tôt fait de refaire tourner l'album et se replonger dans cette transe psyché qui, comme le suggérait Monsieur Var, devrait vous donner envie de retrouver le son des Sweet Smoke ou des 13th Floor Elevators.
En tout cas, si vous avez raté les années LSD, il est désormais possible de vous faire plaisir en écoutant la musique de chanvre d'Eternal Tapestry. |