Monologue dramatique d’après le roman de Gustave Flaubert écrit et interprété par Cendre Chassanne.
Sur le plateau, ce qui peut symboliser l’espace de travail d’une créatrice nomade : un fauteuil, une pile de livres, une valise. Et de l’autre côté, une table et un ordinateur.
Cendre Chassanne, avec "Bovary - Les films sont plus harmonieux que le vie)" part du texte de Gustave Flaubert pour s’interroger sur ses répercussions aujourd’hui et l’adaptation qu’elle en ferait.
Cette adaptation, celle que François Truffaut, mieux que Claude Chabrol, aurait faite et à laquelle elle s’attelle, fait se télescoper deux époques et montre la dimension intemporelle d’Emma Bovary qui a marqué toutes les générations de femmes. Dans un seule en scène où elle s’adresse alternativement à François (Truffaut) et à Gustave (Flaubert), par le truchement du téléphone pour l’un et de l’ordinateur pour l’autre,
Cendre Chassanne propose une succulente plongée dans l’œuvre de Gustave Flaubert à la manière d’un scénario de film en train de s’écrire en direct. S’adaptant à son époque, elle décide d’en faire une série plutôt qu’un long métrage.
Un habile et original concept de spectacle qui permet de se replonger dans le chef d’œuvre du 19ème siècle mais qui, au-delà du roman bien connu, permet de toucher le travail de la création artistique en général, et de traiter de thématiques comme le féminisme ou la dépression.
Bien épaulée par Pauline Gillet Chassane, l’auteure-metteuse en scène-comédienne tient la scène avec une belle hardiesse.
Une plongée plus intime qu’il n’y parait sur les affres de la création artistique et la portée des oeuvres à travers les siècles. Un épatant et réjouissant travail. |