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puce Parfois j'aimerais avoir une famille comme celle de la petite maison dans la prairie
Théâtre Douze  (Paris)  octobre 2021

Monologe tragi-comique d'après un roman de Hernán Casciari interprété par Viviana Souza dans une mise en scène de Hervé Estebeteguy.

Dans la famille Bertotti, installée dans la banlieue de Buenos Aires, il y a le père Zacarias, chômeur porté sur le lancer de savate et le football, le fils ainé Nacho, le seul à avoir terminé l’université même si sa vie amoureuse contrarie un peu sa mère.

Et Caio le fils cadet tenté par la fumette et l’arme blanche et bien décidé à se faire renvoyer du lycée, Sofi la petite dernière à la fibre entrepreneuriale dès qu’il s’agit monnayer ses apparitions devant la webcam, Nonno le grand-père italien complètement à côté de ses pompes à cause de la drogue…

Et puis il y a Mirta, la mère, un peu perdue, mais joyeuse et pleine de vie et qui tente de maintenir à bout de bras cette famille atypique malgré les difficultés.

Survoltée, fantasque et au bord de la crise de nerf, Mirta se démène avec une belle énergie pour garder tout ce beau monde à flot dans une Argentine du début des années 2000, touchée de plein fouet par une crise sans précédent, où le travail manque et où chaque peso compte.

Pour tenir le coup, Nacho lui a proposé un exutoire : blogguer son quotidien sur le net. Sans aucun filtre, elle livre aux lecteurs de son blog et de la façon la plus crue les errements de sa famille dysfonctionnelle, de leur vie sexuelle à l’ouverture de leur petite entreprise de famille.

Tiré du roman d’Hernan Casciari, qui dit s’être inspiré de sa propre mère pour le personnage de Mirta, ces chroniques d’une Argentine en crise, abordent avec fantaisie des sujets plus profonds qu’il n’y paraît comme la pauvreté, l’exclusion, l’addiction, les violences familiales, la sexualité….

En effet, les élucubrations de Mirta peuvent apparaitre de primes abords comme une série d’anecdotes croustillantes de mère au foyer qui a du mal à joindre les deux bouts (lorsque la pizza passe de 1,99 pesos à plus de 3 pesos), avec les joies et les peines d’une femme entre deux âges qui voit arriver la ménopause à grand pas, d’une épouse qui rêvait simplement d’un toit à elle pour sa famille et d’une mère à la progéniture en pleine crise d’adolescence.

Le carnet de bord de la famille Bertotti dessine en vérité les contours d’une société à la situation politique et économique compliquée qui fête chaque année l’anniversaire d’une toute jeune démocratie, et la mort des siens aux mains des dictateurs.

A l’image de la chaleur qui accable la capitale, le climat étouffant qui règne dans le pays, soulevé par les émeutes et criblé d’une dette abyssale, semble pousser les membres de la famille Bertotti aux excès les plus extraordinaires. Cet élan vital, à la limite de la sauvageri,e et la franchise absolue et parfois malaisante dont ils font preuves sont surtout le symptôme de leur refus catégorique de la pauvreté, de l’exclusion et de la corruption politique, dans un sursaut fier et salvateur.

Sur une scène transformée en piste de skateboard vert criard, où le mobilier sur roulette accompagne les vas et viens incessants de la narratrice, Viviana Souza, seule en scène, incarne une Mirta débordante d’énergie dans une mise en scène survoltée d’Hervé Estebeteguy. Elle danse El Choclo (en référence à son compositeur Angel Villodo, qui composait des tangos au début du 20ème siècle déjà pour avoir de quoi se nourrir) avec son bureau, le frigo ou la machine à laver.

Dans un truculent mélange de français et d’espagnol (surtitré) elle apostrophe sans vergogne son public de lecteurs sur la bénédiction de voir sa fille se filmer nue sous la douche pour quelques dollars (car gagner de l’argent en prenant, en plus, une douche chaque jour ça vaut mieux que d’être dans la misère, non ?)  et agite gaiement et sans modération le rideaux à franges colorés, marque de fabrique de tout bon foyer argentin, qui délimite le fond de scène.

Spectacle à la fois tendre et engagé, "Parfois j’aimerais avoir une famille comme celle de la petite maison dans la prairie" offre à son public une tranche de vie gaie et atypique ainsi qu’une plongée historique dans une Argentine pas si lointaine pourtant.

 

Cécile B.B.         
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