Santogold, de son vrai nom Santi White sort un album éponyme. Sur la pochette, on voit la demoiselle de Brooklyn dont sort un flot doré de la bouche. Entre la provoc’ et le brillant, on ne sait pas trop à quel genre de musique on a affaire. Ceci suffit à éveiller ma curiosité et à écouter le disque.
C’est clair, Santogold a du talent. Celui de faire du nouveau avec de l’ancien. Ses nombreuses influences musicales passées à la moulinette sortent sous forme de morceaux assez hétéroclites. On passe du dub-éléctro ("Shove It", "Creator"), à une pop froide, New wave ("My Superman", "Starstruck"), parfois rock ("I'm A Lady", "L.E.S. Artistes").
Bref, Santogold est le fruit du melting pot New Yorkais, et un véritable réceptacle de la musique pop dans son ensemble. On pourrait lui reprocher de faire un son très proche de celui de M.I.A, autre star fluokid. Même si la similitude parfois est frappante, Santogold prend le risque de faire des chansons touche à tout, alors que M.I.A s’inscrit clairement dans le hip-hop électro.
Santi White n’en est pas à son premier essai dans le monde de la musique. Après avoir travaillé chez une major en tant que directrice artistique, elle a composé pour Lily Allen entre autres, et travaillé avec les plus grands producteurs (Timbaland). Bref, à trente deux ans, elle est enfin sous les projecteurs, et ceci de façon bien méritée. Sa maturité dans la composition ainsi que sa forte personnalité imprègnent chacun de ses morceaux. Et quand on lui demande quel genre de musique elle fait, souvent la question reste sans réponse précise.
La dernière révolution des mélanges était la fusion dans les années 90, mixant rap et de métal. Les années 2000 sont sous le signe de l’éclectisme ou la musique refuse de plus en plus les étiquettes... et c’est tant mieux, car les possibilités sont multiples, et restent prometteuses. |