Ça y est, nous y sommes enfin. La rentrée littéraire est enfin là , pour mon plus grand plaisir. A chaque fois, j’aime bien débuter mes lectures estivales avec le premier roman d’un auteur, gardant les ouvrages d’auteurs que je connais et j’apprécie pour la suite de mes lectures. J’ai reçu plusieurs premiers romans cette année mais c’est vers celui de Natacha Sadoun que j’ai choisi de lire en premier.
L’évanouissement de Marie , publié chez Buchet-Chastel est un ouvrage court dépassant tout juste les 150 pages qui s’est révélé être une très belle lecture. Celui d’une auteure nouvelle auteure, plasticienne ayant exposé à Paris et Madrid, où elle a vécu après une année passée à Florence. Créatrice dans l’âme, elle poursuit son œuvre dans l’écriture et la réalisation de courts-métrages.
L’évanouissement de Marie, c’est l’histoire d’une vie qui bascule, au bord d’une route après un terrible accident qui mène vers le coma l’époux de Marie. Très vite, le manque, la douleur et l’absence de Paul vont se faire ressentir chez Marie qui va faire le choix d’y faire face seule.
C’est le début pour elle d’une forme d’errance, le moment aussi, en pleine solitude de se poser un nouveau regard sur le monde qui l’entoure et sa vie. Un regard bien plus acéré sur une vie dans laquelle elle s’était jusqu’ici laissée porter.
La découverte de cahiers intimes de Paul va éclairer une part sombre qu’elle ne connaissait pas, dévoilant un homme sous un autre jour, entravé par une histoire familiale qu’elle ignorait. Très vite, Marie a besoin de comprendre, aussi bien pour lui que pour elle, de résoudre l’énigme d’une clé manquante.
Elle va donc partir en Italie, un pays où la beauté, l’art et les paysages vont agir sur elle et lui ouvrir de nouvelles perspectives. Marie se laisse alors aller à sentir, à être. Cette nouvelle quête crée alors à son tour les conditions d’une nouvelle énigme.
Très bien écrit, plutôt agréable à lire, l’ouvrage de Natacha Sadoun nous dévoile un portrait de femme parfaitement bien construit, entre ses difficultés, son parcours chaotique de reconstruction face au drame qui la touche et sa volonté d’aller à la recherche du passé de son compagnon, bloqué dans le coma sur un lit d’hôpital. On comprend parfaitement le choix du titre de l’ouvrage à la fin du roman, avec une dernière partie plutôt surprenante.
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