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Théâtre 13/Scène  (Paris)  mars 2012

Comédie de William Shakespeare et John Fletcher, mise en scène Sara Llorca, avec François de Brauer, Chloé Chevalier, Emmanuel Faventines, Pierre-François Garel, Pauline Huruguen, Lara Marcou, Estelle Meyer (ou Sara Llorca), Sébastien Mignard et Guillaume Séverac-Schmitz.

Arcite et Palémon, deux nobles cousins inséparables, presque des frères, sont fait prisonniers par le vaillant Thésée qui vient de convoler en juste noce avec l'envoutante Hyppolytta, soeur d'Emilia.

Lorsque cette dernière passe sous les fenêtres de nos jeunes héros, l'amour, mais également la rivalité est au rendez-vous. La fille du geôlier, quant à elle, est promise par son père à un fort bon parti mais ne peut résister aux charmes du détenu Palémon pour lequel elle sombrera dans une folie sommes toute salvatrice.

"Les deux nobles cousins", pièce méconnue de William Shakespeare, co-écrite avec l'écrivain John Fletcher, parle beaucoup d'amour et de l'état amoureux, de l'ivresse des premiers émois, au bonheur des noces, sans omettre la jalousie et la haine des rivalités, ou encore la tragédie des attirances non réciproques ainsi que des alliances impossibles, jusqu'à la folie, ultime vertige.

Lorsqu'il écrit cette pièce à la fin de sa vie, Shakespeare est un homme pessimiste en matière d'amour, à une époque où de plus, le théâtre anglais va très mal puisqu'il est menacé de disparaître sous l'indifférence voire le mépris du successeur d'Elizabeth 1er.

Il en résulte une pièce non dénuée d'amertume où les héros, maltraités, sont précipités dans les affres d'un destin aveugle dirigé par des dieux tout puissant qui ont tôt fait de défaire ce que la volonté humaine a pu nouer.

Faisant fit de toute logique, Shakespeare et Fletcher passent sans transition de la mythologie grecque, aux temps des chevaliers, de la tragédie antique, à l'amour courtois, d'un style épique à la farce grossière. Tout est excessif, tout est théâtral, rien n'est vrai.

L'adaptation de Denis Llorca met en avant cet état précaire voulu par les poètes en la transposant aux héros et aux spectateurs qui sont maintenus sans cesse dans la confusion : incertitude de l'avenir, des sentiments, de la santé des esprits. Si l'optimisme est l'apanage des fous, alors nous nous devons de tous l'être un peu.

La scénographie de Charles Vitez joue sur la sobriété, le noir et blanc, la lumière où tout existe et l'ombre où l'acteur n'est plus rien, même présent sur scène. Dans un espace quasiment vide il insère une estrade qui permet aux comédiens d'être à la fois acteur et spectateur, permettant à Sara Llorca d'imaginer une mise en scène qui joue beaucoup sur une dualité, une ambivalence omniprésente.

Au centre du plateau, se dessine très vite un cercle de sable, ce temps qui passe, comme une référence au cirque, un appel à la présence du corps ici et maintenant, puisque rien ne semble vraiment exister à part lui, ni durer vraiment.

Pour la plupart formés au Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique, les comédiens se connaissent presque tous de cette époque et malgré des expériences divergentes depuis lors, se retrouvent pour ce projet initié de longue date avec une complicité évidente.

La pièce, son adaptation et sa mise en scène mettent les comédiens sur le devant et leur ouvre des perspectives de jeu dont ils se saisissent avec aisance. Arcite (Guillaume Séverac-Schmitz) et Palémon (François de Brauer) sont stupéfiants, tout comme Emilia (Pauline Hutuguen) ou Thésée (Pierre-François Garel) qui nous régalent.

Cependant, la mise en scène inventive, la scénographie très étudiée et les très bons comédiens peinent à dépasser les faiblesses d'écriture dont souffre cette pièce qui ne figure pas au panthéon des opus shakespeariens.

Il est néanmoins intéressant malgré tout de découvrir cette œuvre fort peu jouée en saluant le travail accompli par la jeune Compagnie du Hasard Objectif.

 

Cécile B.B.         
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# 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !

Edition du 1er avril, certes, mais cette édition est garantie sans blague idiote et/ou de mauvais goût. Voici donc le programme de notre sélection culturelle de la semaine. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique :

"Our decisions" de Frustration
"L'amour c'est chiant" de Vanessa Philippe
"Jaffa blossom" de Mohamed Najem
petit focus sur Lisatyd et Fishtalk
"Maurice Ravel, Complete works for solo piano" de Keigo Mukawa
"No friends no pain" de Johnnie Carwash
"Nous célébrer" de Esparto
"Don't be boring" de Dynamite Shakers
"Castèls dins la luna" de CXK

"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

Au théâtre

les nouveautés :

"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala

et toujours :
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Du cinéma avec :

"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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