Monologue écrit et dit par François Morel dans une mise en scène de Benjamin Guillard.
Dans son nouveau spectacle, seul en scène, "La fin du monde est pour dimanche", François Morel décline ses humeurs tendrement mélancoliques au travers d'une galerie de personnages d'âges différents.
"La fin du monde est pour dimanche" est une métaphore de la vie. L'enfant est au lundi, sa mère est au jeudi bien qu'"elle aimerait faire croire qu'elle est encore au mercredi", et la retraite commence le week-end.
Sur scène, on croise un enfant qui n'aime pas le cirque, l'homme qui est amoureux de Claire, une huître, parce qu'elle l'écoute, Jacqueline qui a toujours été fan de Sheila et a le même âge que la chanteuse des yéyés, ou encore le grand-père qui montre la brume du matin à son petit-fils "pour lui faire des souvenirs".
Dans ce nouvel opus, François Morel utilise beaucoup la vidéo, pour créer des décors mouvants ou donner la réplique à Anna Karina qui, dans "Pierrot le fou" de Godard, répète en boucle "Qu'est-ce que je peux faire, je sais pas quoi faire". La technique d'éclairage par vidéo, développée par Thierry Vareille, crée des atmosphères tout en accord avec les mots de François Morel.
Le metteur en scène, Benjamin Guillard, a déjà dirigé François Morel au cinéma dans le court-métrage "Looking for Steven Spielberg", mais aussi au théâtre dans "Les compliments" et "Nuit Satie". Il amène un rythme guilleret à un sujet qui pourtant ne prête que peu à rire, le vieillissement.
Ecrit avec toujours autant de tendresse dans la plume, le regard et le sourire plein de compassion, la mimique qui soutient le propos, son spectacle comblera toutes les attentes des amateurs du comédien, et aussi celle des autres. |