Comédie romantique de Mark St. Germain, mise en scène et interprétée par Eric Metayer et Andréa Bescond.
Avec "La Leçon de danse", Mark St. Germain a concocté une leçon de danse qui s'avère un modèle du genre dont elle applique les codes tout en opérant une variation quant à l'argument.
Car la rencontre, si elle s'avère moins improbable, les deux protagonistes vivant dans le même immeuble, elle intervient moins sur le mode de l'attrait des contraires que sur celui de la similarité dès lors que tous deux connaissent des difficultés relationnelles liées à un déficit de sociabilité.
L'auteur américain signe des dialogues percutants placés sous le signe d'un humour désopilant, bien restitué dans l'adaptation française de Gérard Sibleyras, qui désamorce tant le pathos que le sentimentalisme larmoyant et l'angélisme mièvre qui pourraient être associés à la situation des personnages.
A savoir, une femme confinée dans son appartement par une grave blessure à la jambe qui compromet sa carrière de danseuse, sa passion et sa raison de vivre, et un universitaire atteint du syndrome d'Asperger qui la sollicite professionnellement à l'occasion d'une soirée de remise de prix dont il est le lauréat qui implique de satisfaire à des obligations de civilité dont la danse.
Sur scène, Eric Metayer tempère sa naturelle exubérance comique pour camper l'atipycité comportementale d'Adémar et Andréa Bescond gère avec acuité la colère désespérée et les fêlures de Senga.
En parfaite symbiose et avec une belle justesse de jeu, notamment pour le twist de l'émotion, ils exécutent magistralement ce roboratif pas de deux scandé par de vifs échanges et confrontations résultant du heurt de sensibilités à vif. |