Performance chorégraphique conçue par Marlene Monteiro Freitas avec la collaboration de Andreas Merk et interprétée par Marlene Monteiro Freitas et Andreas Merk.

Sur le plateau, un mini podium argenté, un immense cheval en polystyrène et deux énergumènes pourvus d'une immense bouche rouge, portant des lunettes de natation et une tenue de tennis, se livrent à un agonistique, endiablé et interminable, exercice de stretching sur une musique endiablée.

La particularité tient au rythme saccadé de leurs mouvements qui évoquent tant ceux des automates que le ballet dadaiste, la biomécanique théâtrale de Meyerhold et le rythme accélére des films de cinéma muet.

Les deux officiants, les danseurs-chorégraphes Marlene Monteiro Freitas et Andreas Merk ne se départiront jamais, durant 1 heure 45, de cette gestuelle qu'ils développent, selon des déclinaisons qui seront sans doute plus signifiantes pour le spectateur féru de danse contemporaine, dans une pièce chorégraphique pour deux danseurs intitulée "Jaguar".

Elle est présentée par sa conceptrice Marlene Monteiro Freitas qui conçoit la danse comme un art de l’énergie équivalant au théâtre physique et qui puise, pour le fond, et la forme, dans une large amplitude allant des ballets russes aux danses urbaines, comme "une scène de chasse se déroulant dans une pièce imaginaire de théâtre de marionnettes, le chasseur et sa proie se coursent jusqu'à plus soif"

Inspirée par le mythe d’Actéon et de Diane, convoquant, entre autres, "Le Sacre du printemps" de Igor Stravinsky, "L'après-midi d'un faune" de Claude Debussy et les rythmes du carnaval capvderdien, elle a créé un spectacle performatif dans lequel les corps vont au bout de leurs convulsions organiques.

Spectaculaire, notamment par l'endurance physique des protagonistes, l'opus impulse, par sa répétitivité soutenue, une sorte de transe hypnotique qui fascine le public.