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Horacio Castellanos Moya  (Editions Métailié)  août 2018

La rentrée littéraire aux éditions Métailié continue avec mon deuxième livre lu, après celui de Mick Kitson. Nous sortons des montagnes et forêts écossaises pour suivre Horacio Castellanos Moya vers les Etats-Unis. Horacio Castellanos Moya est né en Honduras, a grandi et fait ses études au Salvador avant de s’exiler à partir de 1979 dans de nombreux pays comme le Mexique, le Canada, le Japon, l’Espagne ou encore l’Allemagne. Il enseigne aujourd’hui à l’université de l’Iowa. Il a déjà écrit de nombreux romans qui lui ont valu de nombreux prix, une reconnaissance internationale mais aussi de nombreuses menaces de mort.

Son dernier livre, Moronga, nous plonge au cœur de l’immigration latinos aux Etats-Unis. "Moronga" est un terme polysémique espagnol signifiant dans certains cas le boudin noir et d’en d’autres le sexe masculin. Mais Moronga ici, c’est surtout le surnom donné à un caïd de la mafia salvadorienne que l’un des deux personnages principaux devra abattre.

Le livre est construit en trois parties, autour de deux principaux personnages, José Zeledon et Erasmo Aragon dont les deux premières vont nous raconter leur histoire, l’une après l’autre avant une troisième beaucoup plus courte qui sert d’épilogue.

José Zeledon est un ex militaire salvadorien qui, après douze ans de guerre civile, débarque à Merlow City, une ennuyeuse ville-campus du Wisconsin pour refaire sa vie. Enchaînant les petits boulots, chauffeur de bus ou de taxi, surveillant à l’université, il est toujours en relation avec un ancien militaire, prêt à se lancer dans l’exécution d’un ancien ennemi commun qui s’est aussi exilé aux Etats-Unis.

Erasmo Aragon est un obsédé sexuel, un  médiocre professeur d’espagnol à l’université Merlow City. Lui aussi ancienne victime de la guerre, paranoïaque et aigri, il décide de partir à Washington pour tenter de résoudre l’énigme de la mort du grand poète Salvadorien Roque Dalton (soupçonné d’être un agent de la CIA, il a été assassiné par ses camarades).

Dans chacune des deux parties, on apprend de nombreuses informations sur chacun des personnages et on suit leur quotidien déprimant avec des retours sur leur histoire passée. Les deux personnages ont des points communs, ce sont des survivants de guerres qui les hantent toujours, des solitaires qui ont de grandes difficultés à s’adapter dans un pays d’accueil puritain obsédé par la surveillance et les armes. Leurs destinées vont se rencontrer à la fin du roman.

Les deux premières parties, relativement longues, prennent tout leur sens à l’aune de la troisième, l’épilogue, rédigé sous la forme d’un rapport de police, d’une violence extrême, concernant une fusillade et témoignant de l’intrication des deux personnages.

Avec Moronga, Horacio Castellanos Moya nous montre l’étendue de ses qualités d’écriture. Il nous offre un premier portrait attachant avec le personnage de José Zeledon et des passages beaucoup plus "enlevés" lorsqu’il nous raconte les frasques sexuelles d’Erasmo Aragon. Il manie l’humour à froid et la mauvaise foi avec talent pour nous dresser un portrait au vitriol des Etats-Unis, un pays gangrené par la violence, qui a des responsabilités importantes dans les conflits qui ont eu lieu en Amérique centrale.

Moronga est donc un livre noir, dans la continuité des livres précédents de l’auteur, poursuivant son œuvre autour de la violence qui ronge ses personnages comme un poison lent jusque dans l’exil.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "La mémoire tyrannique" du même auteur

En savoir plus :
Le Facebook de Horacio Castellanos Moya


Jean-Louis Zuccolini         
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# 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !

Edition du 1er avril, certes, mais cette édition est garantie sans blague idiote et/ou de mauvais goût. Voici donc le programme de notre sélection culturelle de la semaine. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique :

"Our decisions" de Frustration
"L'amour c'est chiant" de Vanessa Philippe
"Jaffa blossom" de Mohamed Najem
petit focus sur Lisatyd et Fishtalk
"Maurice Ravel, Complete works for solo piano" de Keigo Mukawa
"No friends no pain" de Johnnie Carwash
"Nous célébrer" de Esparto
"Don't be boring" de Dynamite Shakers
"Castèls dins la luna" de CXK

"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

Au théâtre

les nouveautés :

"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala

et toujours :
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Du cinéma avec :

"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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