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Don Millar 

Réalisé par Don Millar. Canada/Colombie. Documentaire. 1h22 (Sortie le 29 janvier 2020).

 Dès le début de son documentaire, Don Millar proclame que "Fernando Botero est le peintre le plus connu au monde".

A y réfléchir, si l'on tient compte que désormais les artistes atteignant des cotes faramineuses ne sont plus vraiment des peintres (Jeff Koons, Damien Hirst) et que la plupart des représentants du pop art américain ont disparu, la proposition est certainement juste.

Peut-être que dans les milieux artistiques, David Hockney jouit d'une réputation supérieure, mais il est incontestable que le petit Colombien, né à Medellin dans un milieu pauvre, avec un père mort quand il avait quatre ans et une mère couturière, est le plus célèbre artiste pour le citoyen moyen du monde.

Exposé partout, des Champs-Elysées à la Chine, Botero est connu de tous pour ses "grosses femmes", ses sculptures et ses peintures monumentales où tout, des physiques aux objets, semble agrandi.

Dans "Botero" de Don Millar, on découvre un personnage toujours affable, plein d'humour et continuant à être sensible à tout ce qui l'entoure même s'il appartient désormais grâce à son pinceau au monde des très riches.

Très vite en partance pour l'Europe, avec un arrêt capital à Florence où il va découvrir Pierrot Cella Francesca, Botero a commencé par être illustrateur dans un journal colombien. Ayant vendu un de ses premiers tableaux (Frente del mar), il utilise l'argent gagné pour s'installer en Europe. Dès lors, en quelques années, et quelques allers-retours en Colombie suivi d'une installation à New York, il va devenir célèbre.

L'étape majeure sera sa "Mona Lisa à douze ans", qui contient déjà tout ce qui va être sa marque de fabrique, son style : la jeune Mona Lisa, qu'il peint avec beaucoup d'humour, est plutôt ronde et très colorée.

Interrogeant constamment ses proches et lui-même, "Botero" de Don Millar est un film qui retrace avec précision la carrière du peintre, définit ce qu'est son art et donne vraiment envie de connaître un artiste qu'on sous-estime peut-être à cause justement de la "facilité" apparente de son travail qui fait qu'il est immédiatement compréhensible.

Ses détracteurs ont "les poils qui se hérissent" devant "tant de laideur". Certains, moins violents, ne voient en lui qu'un habile illustrateur. C'est oublier sans doute qu'il s'est mis à la sculpture après la peinture et qu'il y a réussi également avec de multiples sujets.

Il a su aussi intégrer sa vie à sa peinture : après la mort prématurée de son plus jeune fils, Pedrito, il s'est pendant plus d'une année consacré uniquement à le peindre, à retrouver ses traits par la peinture. Il s'en est suivi une série d'oeuvres fortes, des pastels surdimensionnés pour une technique difficile à maîtriser et qui sont parmi ses meilleurs tableaux.

Pareillement, il ne s'est jamais désintéressé du sort de la pauvre Colombie perpétuellement en guerre civile ou sous le contrôle des cartels.

Sa série sur la mort de Pablo Escobar est également un moment fort. Plus récemment, il a peint abondamment les atrocités commises par les soldats américains à la prison d'Abu Ghraib.

Si ces dernières œuvres paraissent plus illustratives que la plupart des tableaux de Botero, elles resteront certainement le témoignage le plus fort produit sur ces horreurs, montrant qu'il est un peintre citoyen du monde, humaniste et pas quelqu'un qui a eu une production abondante pour fournir le marché de l'art.

Passionnant par son contenu, réalisé avec rigueur et une photographie qui permet d'avoir une belle idée de ce que ses tableaux donnent en "vrai", "Botero" de Don Millar montre que Fernando Botero n'est pas aussi anecdotique que certains voudraient faire croire.

Cet homme qui peint depuis toujours avec un égal bonheur aura eu une vie enviable. Son œuvre accessible à tous devrait rester longtemps dans les mémoires comme elle a su exister pendant six décennies sans lasser les nombreux amateurs qui ont accroché chez eux avec autant de plaisir ses originaux ou leurs simples reproductions en affiches.

 

Philippe Person         
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# 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !

Edition du 1er avril, certes, mais cette édition est garantie sans blague idiote et/ou de mauvais goût. Voici donc le programme de notre sélection culturelle de la semaine. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique :

"Our decisions" de Frustration
"L'amour c'est chiant" de Vanessa Philippe
"Jaffa blossom" de Mohamed Najem
petit focus sur Lisatyd et Fishtalk
"Maurice Ravel, Complete works for solo piano" de Keigo Mukawa
"No friends no pain" de Johnnie Carwash
"Nous célébrer" de Esparto
"Don't be boring" de Dynamite Shakers
"Castèls dins la luna" de CXK

"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

Au théâtre

les nouveautés :

"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala

et toujours :
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Du cinéma avec :

"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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