Après un premier coup d'essai réussi avec Femme X sorti en 2002, Karin Clercq revient avec un nouvel album plus intimiste Après l'Amour. Guillaume Jouan, complice des trois premiers albums de Miossec, est toujours de la partie, mettant remarquablement ses mots en musique.
La jeune chanteuse belge nous livre un album plus calme que son prédécesseur, plus poétique et plus littéraire aussi. Le souhait de rupture est clairement affiché et assumé. Les courts-métrages sonores de Femme X passent la main à des chansons plus intimistes, clamées à la première personne.
S'inspirant d'un poème de Pessoa pour "A fleur de peau" ou reprenant un texte de la poétesse Marceline Desbordes Valmore sur "La Sincère", Karin Clercq se dévoile pour cet album cohérent et authentique. La patte de Guillaume Jouan se met au service des textes de la jeune femme, donnant à chacun une ambiance musicale propre, oscillant entre le rock, "Chacun son tour", et la chanson mélancolique, les magnifiques "Ne pense à rien" et "L'homme qui pleure". L'expérimentation musicale n'est pas en reste comme l'illustre parfaitement la reprise de Georges Moustaki, "Dire qu'il faudra mourir un jour".
Après l'Amour tire son épingle du jeu avec tendresse, ironie, sensualité et talent. Un album attachant et singulier, à l'image de ses deux concepteurs.
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