Il fut un temps à la fin des 70’s durant lequel le rock de province faisait la nique à la scène parisienne, et l’intérêt ne s’arrêtait pas qu’aux seules limites hexagonales. Stinky Toys ou Marquis de Sade rennais. Dogs, et Olivensteins rouennais séduisaient les States et l’Angleterre... entraînant dans leurs sillages tout au long des 40 années passées bon nombre d’artistes pur sucre de pomme, d’Elektrocution à BBC, de Louise Feron, Nurse à Tahiti 80.

Mister Moonlight a débarqué en 86 avec, à sa tête, l’inaltérable dandy José Butez, une sorte de Jarvis Cocker à voix de Michael Stipe. Le groupe soutenu et défendu à cette époque par le must de la presse française (Inrocks, Lenoir...) enregistra 4 albums que le groupe défendit sur à peu près l’intégralité des salles du pays, ouvrant pour La Mano, Noir Désir, Troggs, Died Pretty, Fleshtones.

Les rouennais dans le vent sont de retour sur le devant de la scène avec la sortie ce 20 septembre chez SMAP Records des Basement Tapes, album 8 titres comprenant des enregistrements live de 2008 (pensées pour Laurent Pardo, bassiste originel du groupe, décédé en 2016) ainsi que 4 nouveaux titres enregistrés avec de nouveaux mister.

Les Mister Moonlight nous présentent ainsi leurs 8 nouveaux titres enregistrés entre la cuisine et la cave. Et en guise de menu, ballades made in REM ("Angie’s arms", "Never ending lullaby", "Now I’m down"), ambiances Factory Velvet ("Mother") et pop rock ("Bad cough", "Recommending abuse", "Buddha is wise").

Le groupe revient ainsi aux affaires pour retrouver le plaisir de jouer, retrouver la scène et présenter ses nouveaux mister, sous la houlette de Claude Levieux, boss de SMAP Records, qui après nous avoir ressorti de leurs tanières les Olivensteins et Nurse, entretient la mémoire des lieux avec ce coup-ci, les élégants Mister Moonlight. Le groupe se produira en guise d’entrée le 20 septembre au 106 Rouen (une poignée de happy few locaux ont connu l’apéro "reprise de volée" il y a quelques semaines...). Welcome back mates !