C’est déjà le deuxième roman pour celle qui s’était fait connaître avec son premier ouvrage envoûtant Les mots entre mes mains qui existe, au passage, en livre de poche. Guinevere Glasfurd nous propose aujourd’hui Un été de neige et de cendres, un ouvrage qui se déroule dans le premier quart du 19ème siècle.
L’ouvrage débute en 1815, sur l’île de Sumbawa lorsque l’éruption du volcan Tambora est la plus importante jamais enregistrée sur l’île. Henry Hogg, médecin à bord du Bénarès doit rendre compte de la catastrophe. Autrefois bijou de verdure, l’île se retrouve réduite en cendres. Un gigantesque nuage de fumée recouvre le soleil et amorce un dérèglement climatique aux conséquences désastreuses.
Un an plus tard, en 1816, cinq personnages à travers le monde en sont les victimes parmi des milliers d’autres. On y trouve Mary Shelley, John Constable mais aussi Sara Hobbs, une fille de ferme qui tente de résister à la misère. Il y a aussi Hope Peter, un jeune homme de retour des guerres napoléoniennes et Charles Whitlock, un pasteur dans le Vermont.
Que de découvertes autour de ce roman choral de cinq personnages dont les trajectoires semblent à première vue sans rapport les unes avec les autres sauf que l’éruption, ses effets et les évènements qui en découlent vont avoir des conséquences sur chacun des personnages.
Des découvertes concernant les lieux évoqués aussi, cette île de Sumbawa et d’un volcan qui rentra en éruption. Une éruption qui, recherches sur internet faites, fut l’une des plus grosses que l’on ait connue, qui eut des conséquences climatiques sur une grande partie de la planète.
Alors quand l’Histoire se mêle au romanesque avec habilité, cela donne un très bel ouvrage comme celui que nous propose Guinevere Glasfurd. Evidemment, chaque personnage de l’ouvrage est un témoin de cette catastrophe qui aura des incidences sur sa vie.
On s’attache à ces différents personnages qui nous rappellent que les problèmes qu’il connaissent dans l’ouvrage sont complètement d’actualité. L’ouvrage nous fait donc aussi réfléchir aux problèmes climatiques actuels qui ont aussi des conséquences sur nos sociétés.
Il y a donc beaucoup de belles choses dans cet ouvrage de Guinevere Glasfurd : de l’Histoire, de la réflexion et de l’engagement mais aussi beaucoup d’humanité, celle nécessaire et indispensable pour continuer de vivre dans notre société de plus en plus individualiste. |