Ce soir, au Zèbre, on a poussé les tables et on a fermé la scène. Les tabourets sont répartis tout autour de la salle et, à un détail près, on pourrait se croire dans une salle des fêtes de province en attente de cotillons et de jeunes mariés avec leurs invités.
Mais le détail, de taille, qui change tout, c'est qu'au centre de la salle trônent des instruments de musique disposés en cercle. Un support émergeant de ces batteries, claviers, guitares, micros et percussions en tout genre. Ce support est équipé en son sommet de 4 enceintes, elles aussi, disposées en cercle.
Configuration de scène pour le moins originale autour de laquelle le public s'installe tranquillement et finit par totalement entourer l'ensemble.
Arrive alors le groupe. Zita Swoon traverse le public et s'installe pour 1h30 de concert.
Venus présenter leur prochain album Big Blueville, les 8 membres du groupe semblent vraiment heureux d'être là et le prouveront au travers d'un set varié et énergique au plaisir communicatif.
Alternant titres anciens et nouveaux, ambiances pop rock et plus variétés, Stef Carlens montre que son groupe est toujours et avant tout un groupe de scène.
A l'aise comme des poissons dans l'eau au milieu du public, Zita Swoon offre un spectacle bien rare qui représente une prise de risque que peu de groupes osent se permettre. Sans filet et sans barrière, le concert à 360 degrés (baptisé Band-in-a-box) est une expérience pour le public aussi, qui tape du pied tout autour du groupe.
Entre titres ultra dansants et pop sombre, dont une reprise de Morphine sous forme d'improvisation parfaitement calée, le concert semble bien court malgré les 3 rappels dont un dernier piano voix, touchant.
Le public conquis ne demande qu'à revoir le groupe en live, ce qui ne devrait pas être difficile car Zita Swoon sera sur bon nombre de festivals et entamera une tournée de petites salles après l'été. En attendant, il faudra patienter avec Big Blueville, nouvel album du groupe à paraitre en mars. |