Réalisé par Naji Abu Nowar. Jordanie/Quatar/EAU/Grande Bretagne. Aventure. 1h40 (Sortie le 23 novembre 2016). Avec Jacir Eid, Hassan Mutlag, Hussein Salameh et Jack Fox.

Si on aime les westerns plus spaghettis qu'arizoniens, avec désert, barbus à tronches patibulaires et musique très morriconiennes, "Theeb", l'enfant du désert" de Naji Abu Nowar fera parfaitement l'affaire. Il faudra simplement s'imaginer des chevaux à la place des chameaux.

Ce film jordanien qui se passe à l'époque de "Lawrence d'Arabie" ne lésine pas lui aussi sur les grands espaces et l'on appréciera particulièrement ses étendues rocheuses qui n'ont rien à envier à Monument Valley.

Theeb, cela signifie "loup" en arabe et c'est un nom que porte bien le jeune héros du film, intrépide et bigrement débrouillard pour sortir d'un puits bien profond et survivre à des brigands à la cruauté glaçante.

On le suivra tout au long d'aventures où alternent de longs moments contemplatifs et des scènes d'action fulgurantes. Le jeune Jacir Eid est d'une sobriété impressionnante.

Les enfants, qui devraient aimer ce beau récit initiatique, aimeront s'identifier à ce petit bonhomme à la haine implacable qui doit affronter les pires périls avant de se venger dans les règles de l'art élaboré par Sergio Leone.

"Theeb" de Naji Abu Nowar s'inscrit au cœur de la condition bédouine. Il en montre toute la rudesse et la noblesse. Entrer dans ce monde sans pitié, c'est la garantie d'un grand voyage, sauvagement dépaysant.