Ce mercredi 22 mai, on a eu la chance d’assister au concert de Deerhunter au Trianon.
Mieux vaut prévenir que guérir, Deerhunter est le genre de groupe à mettre la barre haute.
Il faut donc être indulgent avec His Clancyness, quator italien signé chez FatCat Records, qui a assuré la première partie ce soir-là.
Voilà ce que j’ai retenu du live : rythmique soft et pop, guitare blues-rock dans une vibe synthpop, dream pop. En somme, His Clancyness est un de ces ultimes groupes mi commerciaux mi alternatifs ; ça s’écoute bien, ça se danse aussi. En réécoutant chez moi, j’ai trouvé ça plus planant. Sur "Machines", le tube de l’EP Charade tout juste sorti dans les bacs, la batterie sonne comme une boîte à rythme ; en live, elle est l’incarnation du jeu du pauvre batteur à qui on a toujours dit : "mais joue moins fort !" (c’est absurde).
Je disais qu’avec Deerhunter, on avait atteint le divin, l’Olympe même, le nectar, l’ambroisie et tout le tintouin. Pour commencer et pour le plaisir des dames, il y a un petit nouveau à la guitare qui n’est pas mal du tout, on compte maintenant trois guitares et ça y va à fond. Deerhunter a interprété son nouvel album Monomania et quelques tubes très bien connus du public – 1h30 de concert, tout de même, ça se fête. L’ambiance était chaude au Trianon, et le groupe américain s’est montré à la hauteur de sa réputation. Il faut dire que Deerhunter n’est pas un groupe récent et qu’au contraire, il opte pour la nouveauté et le renouvellement, en passant des mélodies pop de "Desire Lines", sur Halcyon Digest de 2010, au son lo-fi et aux guitares rock de "Mono-mono-mania". Bradford Cox et sa team ont le chic pour nous faire planer. |