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puce Festival Le Rock dans tous ses états 2006 (samedi)
Dionysos - Bumcello - Art Brut - Dirty Pretty Things - La Maison Tellier - Anna Ternheim  (Evreux)  24 juin 2006

Le Rock dans tous ses états, l'évènement musical de l'été haut-normand, a une atmosphère particulière.

Premier festival de la saison, il est souvent, pour certains groupes le début de la route. Quand le beau temps est de la partie, c'est une atmosphère chaleureuse, bon enfant, ouverte et festive, ce qui est parfois rare dans les contrées normandes. Il est avant tout un festival nerveux et pointu, toujours plein de surprises

Pour le cru 2006, A chaque jour sa couleur. Le vendredi se voulait plus cynique, décalée et festif avec les élucubrations du vendéen préféré de la presse rock, Katerine, et dans la musique destructuro-déconnante du bassin lensois avec les fantastiques Marcel et son orchestre, plus jouissif que jamais en ces bords de Picardie.

Le samedi avait pour nom "puissance, comme pour finir en beauté. En effet, le festival perdra en septembre son directeur, parti vers un autre pari : réveiller la scène rouennaise, endormie depuis trop longtemps malgré la vivacité de ses groupes.

En pour ce samedi, quel programme !

Bumcello tout d'abord, le groupe foutraque de Cyril Atef et de Vincent Segal ne présentait pas au premier abord une puissance de feu phénoménale, surtout dans la moiteur de l'après midi.

Mais rien ne vaut quelques riffs aussi acides que basiques de notre violoncelliste préféré pour nous rappeler que c'est bien, quand même, un jazz qui ne porte pas son nom, qui guette à la fenêtre les circonvolutions des musiques urbaines pour les glaner sans les piller, en restant toujours marqué par les mélodies fondatrices d'un jazz-rock vitaminé.

 

 

 


Si tout ceci est en prime accompagné par la rythmique impeccable d'un acolyte multi facette - monsieur Atef s'était décidé à venir affublé d'un magnifique boite à œuf transformé en masque africain - passant du ragga à un ternaire étouffant, gratouillant des percus, ou se déshabillant sur scène, un concert réussi prend forme…

Le set, un peu court fut tout de même très agréable et annonçait, déjà, le feu qui allait être mis quelques heures plus tard sur cette même scène.

Etait-ce une volonté de faire goûter aux festivaliers les joies revigorantes du Sauna ?

Alors que les dernières notes d'Atef et Segal se dissipaient, c'est le folk glacé de la jolie suédoise Anna Ternheim qui prenait le relais.

Collée au micro, avec une présence scénique confinant au néant, la partie n'était pas gagnée, malgré des mélodies bien senties et un clavier intuitif nous réconciliait malgré tout avec cette jeune fille sans nulle doute nourrie par le "body folk" des années 90, des Suzanne Vega, Tori Amos et consoeurs.

Mais à cette heure, quitte a écouter du folk, c'est sur la scène des trouvailles, la Papamobile, comme bien souvent, qu'il fallait se trouver.

A quelques mètres de là, on pouvait découvrir La maison Tellier.

Les trois rouennais sont la découverte la plus réjouissante depuis longtemps sur la scène rock rouennaise, qui a pourtant régulièrement ses lettres de noblesse. Le trio guitare/contrebasse/batterie à la nonchalance virulente explore avec beaucoup de jouissance les ramifications tordues qui ont conduit Dylan à électrifier une guitare.

Avec le cactus en plastique qui va bien sur le bord de la scène, le public composé pour beaucoup des déçus de la mélopée nordique se retrouve projeté en quelques mesures sur une route ensoleillée du sud des Etats-Unis.

Tout amoureux du rock en redemande, histoire de finir doucettement l'après-midi avant d'entamer le gros du programme.

Le gros du programme, ce n'est pas Eddie Argos, le chanteur agaçant à l'ossature lourde avec un peu de bière dessus mais surtout avec une morgue assez détestable du groupe anglais Art Brut.

Mélodies ressassées, pop sans affect et attitude méprisante ne font pas d'un groupe moyen d'un coup de baguette magique des dandys du rock'n'roll. Ce n'est pas parce qu'on ventripote un peu qu'on s'appelle Franck Black avec un accent cockney...

Surtout quand la grande force électrique des Pixies, quoique visiblement singée en boucle devant une glace pendant toute l'adolescence qu'on imagine difficile du chanteur, est aussi présent qu'une chaire de musicologie dans un poisson pané…

Art Brut essaye par son nom et ses textes de se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Son chanteur aux chaussettes roses trouées - et quand on remarque qu'un chanteur a des chaussettes roses trouées, c'est qu'il n'a rien à dire - peut en faire des tonnes, l'esprit n'y est pas.

Gageons que la mode de la renaissance du rock anglais passera comme le reste et que l'on recomptera ses billes, gardant le bon grain pour l'ivresse.

A ce jeu, les Dirty Pretty Things, tête d'affiche du début de soirée renverront, comme ce fut le cas à Evreux, Art Brut à ses chères études.

Les Dirty sont à coup sur la bonne surprise de ce festival, des allures de divas adolescentes, une attitude affirmée et jouissive, mais surtout de la vraie arrogance rock, de la lourdeur de riff, un rien de punk distillé dans une pop carrée, réglée et assumée, et qui surtout fonctionne sur scène et électrise l'hippodrome rajeunit et se mettant à slamer en moins d'un morceau.

Une musique qui explose comme une acné et vous saute à la gueule, manière de dire aux trentenaires que si leur musique est encore là, elle ne leur appartient plus, que ces plans binaires ont désormais été réquisitionné par une génération pour qui Sid Vicious n'a jamais existé qu'en poster…

Mais les trentenaires, bien malins attendaient leur revanche, tapis dans l'ombre.

Ce samedi la puissance avait nom de dieu grec, était haut comme trois pommes et adepte de la natation synchronisée dans le public. Dionysos est le meilleur groupe français du moment.

 

 

 

 

 

 

 

Un groupe généreux sur scène qui a en plus un lien particulier avec Evreux et le directeur du festival, qui les a toujours soutenu, comme il a toujours soutenu la musique vivante.

Matthias Malzieux est une pile électrique en transe qui commence son concert en grimpant sur la structure de la scène et le finit en traversant l'hippodrome en slamant.

Ses musiciens, gardiens du riff et de la virulence pendant que le petit chanteur énervé électrise le public en gigotant, savent faire mousser un thème qui fait sauter bêtement.

Des musiciens attentifs à leur petite perle rock surveillant du coin des yeux s'il ne va pas finir par sauter du haut de la tour de l'ingénieur du son pour voir si ça fait mal...

Le public du rock dans tous ses états, venus visiblement en nombre pour voir le phénomène et seriner des "ta gueule le chat" aux moments adéquats en était bien sur ravi…

Une communion réussie, qui se termine sans son, alors que le public dévot ne se lasse pas de rester auprès d'une scène débarrassée de ses instruments mais pas de Malzieux qui continue tout seul avec un petit harmonica pendant que les Infadels, sur la scène d'en face égrainent leurs premières notes.

Il se met à pleuvoir, comme pour conjurer le sort… on ne verra pas meilleur concert ce soir.

 

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En savoir plus :

Le site officiel de Dionysos
Le site officiel de Bumcello
Le site officiel d'Art Brut
Le site officiel de Dirty Pretty Things
Le site officiel de La Maison Tellier
Le Soundcloud de La Maison Tellier
Le Facebook de La Maison Tellier
Le site officiel de Anna Ternheim

Crédits photos : Aurélie Bellin (plus de photos sur Taste of indie)


Franpi Barriaux         
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# 17 mai 2020 : le joli mois de mai

Après tout ce temps confiné, l'impression d'une liberté quasi retrouvée n'a d'égale que la prudence avec laquelle il faut aborder ses semblables. En attendant des jours meilleurs, voici de quoi se mettre du baume au coeur avec notre petite sélection culturelle hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier
et toujours :
"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Cléopâtre in love"
"Affordable Solution for Better Living"
"Queen Blood"
"One night with Holly Woodlawn"
du des classiques revisistés :
"Antigone"
"La Dame de chez Maxim"
des comédies de moeurs:
"La garçonnière"

"Deux hommes tous nus"
du boulevard :
"Panique au Plaza"

"Grosse chaleur"
"Oscar"
du côté des humoristes :
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
Au Théâtre ce soir :
"Trois partout"
"Quand épousez-vous ma femme ?"
"J'y suis, j’y reste"
et une échappée opératique de classiques recontextualisés :
"Madame Butterfly" de Puccini
Pelléas et Mélissande" de Debussy

Expositions :

voir et revoir:
la récente exposition "Le Rêveur de la forêt " du Musée Zadkine en vidéo et avec les images commentées sur le site du musee
et la rétrospective "Christian Dior - Couturier du rêve" qui s'est tenue au Musée des Arts Décoratifs avec une visite-reportage réalisée par Benjamin Wu assortie des commentaires des commissaires
sillonner l'Hexagone en direction de l'exposition"Balenciaga, Magicien de la Dentelle" à la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et du Musée La Piscine de Roubaix
partir ensuite pour l'Europe :
au Pays-Bas avec le Musée Van Gogh à Amsterdam et la visite virtuelle de chacun des quatre niveaux de monstration
puis au Danemark au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague
et encore plus loin en Turquie au Pera Museum d'Istanbul
et en Corée du Sud pour explorer en 6 étapes le National Museum of Modern and Contemporary Art
enfin revenir à Paris au Musée du Louvre avec les visites commentées par les commissaires des expositions "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" et "Un rêve d'Italie, la collection Campana"
et finir en musique avec un revival musical avec l'exposition en ligne "Mai 68 - De la révolte à la légende" au Musée de la Sacem

Cinéma at home avec :

voir ou revoir :
de la romance avec "Coup de foudre au Caire"
de la comédie musicale hollywoodienne avec "Mariage royal" de Stanley Donen
de la comédie dramatique avec "Coffee and Cigarettes" de Jim Jarmush
du policier avec "Jeff" de Jean Herman
du thriller avec "Volte face" de John Woo
du western avec "Mon nom est personne" de Tonino Valerii et Sergio Leone
du fantastique avec "La femme aux bottes rouges" de Juan Luis Bunuel
de la comédie avec :
"Absolument Fabuleux" de Gabrieh Aghion
"Cash Express" de Jerry Zucker
au Ciné Club avec des films des années 50 :
"Topaze" de Marcel Pagnol
"Sacré jeunesse" d'André Berthomieu
"Vous n'avez rien à délarer ?" de Clément Duhour
une curiosité avec "Le Père Noël contre les Martiens" de Nicholas Webster
et une rareté avec "L'invincible Kid du Kung Fu" de Eddie Niccart

Lecture avec :

"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
et toujours :
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
"Incident au fond de la galaxie" de Etgar Keret

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