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Girls in Peacetime Want to Dance  (Matador Records)  janvier 2015

En 2016, Belle and Sebastian, groupe éternellement écossais de Glasgow, aura vingt ans. Un groupe qui dure vingt ans, c’est rare, certes certains sont partis (notamment Stuart David et Isobel Campbell) mais pour l’essentiel, le groupe est resté le même. Nous, nous ne sommes pas resté les mêmes. En vingt ans, il s’en est passé des choses, vingt ans c’est une vie, une génération, ce sont des naissances, des unions, des morts, des séparations, des déménagements, des constructions et pendant ce temps on vieillit, on grossit, on s’essouffle, on se viagrise, on accumule, on s’assagit, ou on mûrit dit-on. Le temps passe (hélas ?).

Un nouvel album de Belle and Sebastian, c’est la fin des années quatre-vingt-dix qui nous appelle, qui nous tire par la manche et qui nous dit : "Souviens-toi de l’indie pop sucré, rêveuse, mélancolie et même adolescente parfois - mais on assume - mais si souviens toi... C’est quand tu étais jeune, quand tu avais des projets et pas de crédit, du temps mais pas d’argent, te souviens-tu de cet enfant ?". Bien sûr que l’on s’en souvient, on se souvient de tout, d’avoir cherché chez le disquaire d’occasion les EP de B&S (Belle and Sebastian, je ne vais pas le répéter à chaque fois) qui nous manquaient, «Trop bien Lazy Line Painter Jane à quinze francs", on se souvient des après-midi d’insouciance, à dansouiller (c’est-à-dire à remuer vaguement des fesses) sur "Le Pastie de la Bourgeoisie". On se souvient de cette fille à qui l’on a fait écouter "This Is Just a Modern Rock Song" en lui disant que c’était la plus grande chanson du monde de tous les temps de la semaine, et en se disant qu’en sept minutes treize, on trouverait bien le courage de l’embrasser enfin. Alors oui pour tout ça et pour tout le reste, réécoutons ou plutôt écoutons Belle and Sebastian...

D’après ce que j’ai lu avant de l’entendre : This Is A Revolution, ce disque est une révolution pour B&S parce qu’il remet tout en cause, de la cave au grenier, du sol au plafond, parce qu’il ajoute une grosse dose d’électro dans B&S ! Un truc de malade, un truc de fou, le son dancefloor, à côté David Guetta, c’est Annie Cordy ! Et franchement quand on me dit ça, je n’ai pas très envie de l’écouter... B&S, c’est de l’indie pop sucréz, rêveuse, mélancolie, etc. (cf. plus haut) ! Ça fait vingt ans qu’ils creusent leur sillon, je refuse qu’ils aient changé ! Je n’aime pas le changement ! On commence par changer une petite chose et après il y a tout qui change ! Je suis en train de faire une crise, je me calme et je garde la tête froide... Respirer... Le nez, la bouche, le nez, la bouche...

Reprenons calmement, sur leur premier album confidentiel et forcément culte Tingermilk, on trouve une chanson au nom de "Electric Renaissance", c’était il y a quasiment vingt ans. C’est un morceau avec une voix robotique, des effets électroniques et à la mélodie imparable. Ce morceau annonçait presque ce Girls in Peacetime Want to Dance. Avec le recul, il semble nous dire, dans vingt ans vous m’aurez oublié, mais pourtant j’aurai été là. En fait, ce disque de B&S n’est pas une révolution, ce n’est pas la remise en cause d’un groupe en perte de vitesse, non c’est du Belle and Sebastian à son meilleur niveau, avec justement le mélange de son, de style qu’on trouvait dès le début de leur carrière. C’est du B&S avec tout ce que l’on aime, des mélodies fatales ("The Book Of You"), des voix parfois presque fausses, des changements de chanteurs, des solos de guitares un peu désuets, des textes sur l’amour, des références bien Anglaises ("The Power Of Three"), des tubes potentiels ("The Party Line") et toujours une certaine candeur et naïveté. Effectivement dans les arrangements, on retrouve un peu plus de "modernité" que d’habitude, mais une chanson comme "Nobody’s Empire" ou "Allie" pourraient aller sur n’importe quel autre album de B&S. C’est en ça que ce disque est une réussite, il contente les vieux fans, dont je suis, mais s’ouvre aussi sur de nouveaux horizons.

B&S étaient connus entre autres pour faire des EP de quatre titres entre chaque album, EP qui contiennent d’ailleurs souvent leurs meilleures chansons, malheureusement crise du disque oblige, il n’y a plus vraiment de EP. La version "vinyl collector" est découpé en quatre EP : "The Party Line", "Enter Sylvia Plath", "Play for Today" et "Perfect Couples", comme si B&S nous disaient : voilà notre meilleur, voilà quatre fois quatre chansons, c’est tout ce que nous sommes, la somme de chacun d’entre nous, c’est tout ce que nous savons faire, quatre fois quatre chansons qui forment un grand disque.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Belle and Sebastian
Le Myspace de Belle and Sebastian
Le Facebook de Belle and Sebastian


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# 23 décembre 2017 : Joyeux Noël

Voilà une année écoulée, ou presque et une dernière édition de nouveautés et de sélections bien senties pour des cadeaux de dernière minute à mettre sous le sapin ! BONNES ET HEUREUSES FETES !

Du côté de la musique :

"Les contes de la tripe" de Bad Tripes, prolongée par l'interview de Bad Tripes
"Debussy, Szymanowski, Hahn et Ravel" de Fanny Robillard et Paloma Kouider
"Cartoons" de Fred Pallem et Le Sacre du Tympan
"Schubert : Piano sonatas D 959 et D60" de Krystian Zimerman
"Même si..." de Les Mots de Charlotte
"Rendez vous à l'Ovyne" de Loïs Le Van & The Bravo Big Band
"Broken flowers" de Nev Cottee
"Immatériel" de Olivier Calmel et Double Celli
ÙØ, Olivier Mellano, Brendan Perry & Bagad Cesson, Wildes dans une sélection de EP et Single
et toujours :
"L'empreinte" de Angel Fall
"Too many things to light" de Black Car Crossin'
"Le violon de Proust" de Gabriel & Dania Tchalik
"Dreameater" de Garciaphone
"A kind of magic" , Jazz Loves Disney 2 avec George Benson, Jamie Cullum, Eric Cantona, Madeleine Peyroux, Bebel Gilberto...
Riviera, Nuits Blondes, The Newtons dans une sélection single & EP
"Vocalises" de Romain Leleu & Thiierry Escaich
"Vestida de nit" de Silvia Pérez Cruz
"Vive la patate libre !" de Stéphane Blek

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Le coup du lapin" au Darius Milhaud
"Julien Cottereau - Imagine-toi" au Théâtre des Mathurins
"Manon Lepomme - Non je n'irai pas chez le psy !" au Point Virgule
"Nuit Flamenco - Acte II" au Café de la Danse
et une sélection de spectacles à l'affiche du 24 au 31 décembre 2017

Cinéma avec :

Ciné en bref avec :
"La Promesse de l'aube" de Eric Barbier
"Le Crime de l'Orient-Express" de Kenneth Branagh
"Bienvenue à Suburbicon" de George Clooney
"Wonder" de Stephen Chbosky
"C'est tout pour moi" de François Troukens et Jean-François Hensgens
"L'enfant secret" de Philippe Garrel dans le cadre de l'hommage à l'actrice et réalisatrice Anne Wiazemsky à la Cinémathèque française
les chroniques des autres sorties de décembre
et les chroniques des sorties de novembre

Lecture avec :

"La symphonie du hasard" de Douglas Kennedy
"Le prince de Cochinchine" de Jean François Parot
"Paris Austerlitz" de Rafael Chirbes
"Requin" de Will Self
"Simple comme bon(jour)" de Raphaële Marchal et "Le cofret Comment épater ses enfants à noël", "Le livre sonore à enregistrer pour réaliser un album photo" de Raphaële Vidaling
"Un dissident" de François Régis de Guenyveau
Toutes les bandes dessinées et livres jeunesse dont nous vous avons parlé en 2017
Nous avons chroniqués ces livres pour vous :
Sorties de septembre 2017
Sorties d'octobre 2017
Sorties de novembre 2017
et toujours :
"L'espionne" de Paulo Coelho
"La belle sauvage" de Philippe Pullman
"La lagune" de Armand Marie Leroi
"La vallée du diable" de Anthony Pastor
"Le journal d'Anne Frank" de Ari Folman et David Polonsky
"Quattrocento" de Stephen Greenblatt
"Retour sur Belzagor : Tome 1" de Robert Silverberg, Philippe Thirault et Laura Zuccheri
et toujours :
"Après la chute" de Dennis Lehane
"L'araignée de Mashhad" de Mana Neyestani
"L'une pour l'autre" de Hilding Sandgren
"La disparue de noël" de Rachel Abbott
"La faute de l'orthographe" de Arnaud Hoedt, Jérôme Piron et Kevin Matagne

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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